La lipolyse, une méthode non invasive de destruction des cellules graisseuses, est aujourd'hui considérée par les autorités comme trop dangereuse pour la santé humaine. Elle a donc logiquement été interdite par un décret à application immédiate.

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    Le surpoids ne pourra plus être traité par lyse adipocytaire. © Phovoir

    Le surpoids ne pourra plus être traité par lyse adipocytaire. © Phovoir

    Le ministère du Travail, de l'emploi et de la santé vient de publier un décret interdisant le recours aux techniques de lyse adipocytaire à visée esthétique. Sont concernées, toutes les méthodes visant à détruire les cellules graisseuses par utilisation de laserlaser transcutané, injection d'agents chimiques (mésothérapie), ultrasonsultrasons, infrarougesinfrarouges, radiofréquences. Ces techniques en effet, ont été à l'origine de complications graves et « présentent une suspicion de danger grave pour la santé humaine ».

    Le décret 2011-382 a été publié le 12 avril au Journal Officiel de la République française, avec applicationapplication immédiate. Le ministère chargé de la santé avait eu connaissance en effet, de nombreuses complications graves liées à ces actes. Il avait demandé à la Haute autorité de santé (HAS) de réaliser une évaluation sur la dangerosité des techniques utilisées.

    Suspicion de danger grave

    Après avoir analysé les données disponibles et entendu les représentants de sociétés savantes ainsi que les associations de patients, la HAS a rendu un avis sans équivoque. « Les techniques de lyse adipocytaire non invasives (et invasives) présentent une suspicion de danger grave pour la santé humaine » a-t-elle fait savoir.

    Le décret qui vient de paraître interdit donc l'utilisation « d'injections de solutions hypo-osmolaires, de produits lipolytiques, de mélanges mésothérapeutiques, la carboxythérapie ». Les techniques faisant appel au laser transcutané sans aspiration sont elles aussi visées par l'interdiction. Les publics concernés sont les « membres des professions médicales et paramédicales, les esthéticiens et les patients ».