Si l'infection à Escherichia coli a d'abord été associée aux concombres d'Espagne, il faut rappeler que la cause de cette épidémie n'est toujours pas connue. Une incertitude qui complique la prise en charge et retarde la prévention de la contamination.

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    On ne connaît toujours pas l'origine des infections à Escherichia coli. © Phovoir

    On ne connaît toujours pas l'origine des infections à Escherichia coli. © Phovoir

    Les concombresconcombres espagnols n'étaient pas en cause dans l'épidémie d’infections à Escherichia coli producteurs de shiga-toxines (STEC) qui sévit actuellement en Europe. Lundi déjà LisaLisa King, épidémiologiste à l'Institut de veille sanitaireInstitut de veille sanitaire (INVS), nous faisait part de ses doutes en la matièrematière. Pour autant, les autorités sanitaires européennes rappellent que la source de la contamination n'a toujours pas été identifiée.

    Depuis Stockholm en Suède, l'European Centre for Disease Prevention and Control (ECDC) souligne que « les investigations sont toujours en cours pour déterminer la source de la contamination ». Le temps presse. Car « les stratégies de préventionprévention à adopter dépendent bien sûr de ces résultats ». En Allemagne, à Münster, des chercheurs annoncent avoir mis au point un test rapide pour détecter la présence de la bactérie incriminée chez un malade.

    « La plupart des malades sont adultes »

    Les autorités sanitaires européennes ont semble-t-il rapidement écarté une contamination associée à du lait cru ou de la viande. Pour l'heure, « la seule certitude que nous ayons est qu'il s'agit d'un produit d'origine végétale », nous confiait hier Lisa King.

    Au 31 mai 2011, l'ECDC confirme avoir recensé 373 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) dans l'espace européen. Six décès directement liés à cette infection ont aussi été confirmés en Allemagne et aucun dans un autre pays de l'Union. Le fil d'informations Reuters Health a bien annoncé un décès en Suède mais celui-ci n'a pas été confirmé par les autorités sanitaires européennes. « Les SHU sont généralement observés chez des enfants de moins de 5 ans, explique l'ECDC. Or dans cette épidémie, la plupart des malades sont des adultes. Les deux tiers étant des femmes ».