Avec un cas avéré en Allemagne, deux en Espagne et deux en Grande-Bretagne, et de nombreuses personnes sous surveillance dans une huitaine d'autres pays, dont la France, la grippe porcine a fait son apparition sur le continent européen. Elle continue de se propager au Mexique et aux Etats-Unis. L'OMS est sur le pied de guerre.

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    Dans les phases 1 à 3 du classement des niveaux d'alerte de l'OMS pour les virus de la grippe, le virus ne s'est pas propagé chez l'homme, ou très peu. En phase 4, il y a épidémie, c'est-à-dire transmission importante d'humains à humains. En phase 5 et 6, il y a pandémie : l'épidémie s'est  répandue dans au moins deux pays. En situation Postpeak (post-pic), l'infection régresse mais des flambées locales restent possibles. En phase post-pandémique, le niveau d'infection est revenu à celui des épisodes grippaux saisonniers habituels.

    Dans les phases 1 à 3 du classement des niveaux d'alerte de l'OMS pour les virus de la grippe, le virus ne s'est pas propagé chez l'homme, ou très peu. En phase 4, il y a épidémie, c'est-à-dire transmission importante d'humains à humains. En phase 5 et 6, il y a pandémie : l'épidémie s'est répandue dans au moins deux pays. En situation Postpeak (post-pic), l'infection régresse mais des flambées locales restent possibles. En phase post-pandémique, le niveau d'infection est revenu à celui des épisodes grippaux saisonniers habituels.

    D'épidémie, l'épisode actuel de grippe porcine n'est plus loin de la pandémie. Les Etats-Unis confirme 65 cas et le Mexique lui impute 159 morts (dont 7 de façon certaine). Des nouveaux cas sont signalés au Canada et en Nouvelle-Zélande tandis que le Costa Rica et Israël annoncent à leur tour être touchés.

    En Europe, le ministère de la Santé de la Bavière a confirmé le premier cas allemand et une huitaine de pays signalent des cas suspects, de même que l'Australie et la Colombie. En France, les autorités sanitaires en sont à deux « cas probables », détectés en Ile-de-France.

    Comme le souligne le directeur général de l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS), Keiji Fukuda, quelques cas confirmés dans un pays ne signifient pas que l'épidémie s'y est installée. Cependant, l'OMS ne minimise pas les risques. L'organisation mondiale, qui centralise ces informations, en reçoit actuellement un flot constant qui mobilise largement ses services, basés à Genève. Lundi 27 avril, l'OMS décidait de passer du niveau d'alerte 3 à la phase 4, sur un total de 6. Ce mercredi 30 avril, les instances dirigeantes envisagent le passage au niveau 5. L'une des raisons est que plusieurs nouveaux cas signalés aux Etats-Unis concernent des personnes qui ne reviennent pas du Mexique et qui ont donc été contaminées sur place, signifiant que l'épidémie a réellement pris pied sur le territoire.

    Les phases d'alerte de l'OMS

    Ce rôle de l'OMS est plutôt nouveau car, depuis l'an dernier, les Etats ont obligation de coopérer avec elle dans les 24 heures qui suivent la détection d'une épidémie. Ces six phases d'alerte s'appuient sur la constatation de la situation.

    • Phase 1 : aucun virusvirus suspect ne circule chez les animaux.
    • Phase 2 : un virus dangereux est signalé chez des animaux, sauvages ou domestiques, mais aucune transmission à l'homme n'est observée.
    • Phase 3 : des cas de transmission à l'homme sont signalés mais les infections d'humains à humains sont inexistantes ou sporadiques.
    • Phase 4 : des cas de transmissions interhumaines sont signalés mais la propagation du virus est très limitée, signifiant que le virus n'est pas bien adapté à l'homme. Tout pays détectant cette situation doit la signaler à l'OMS et coopérer avec elle.
    • Phase 5 : des transmissions interhumaines sont signalées en nombre important dans au moins deux pays d'une même région. La situation est dite pandémique.
    • Phase 6 : les infections entre humains sont signalées dans au moins deux grandes régions du monde.