Que se passe-t-il dans le cerveau durant l’orgasme ? Spécialiste de la question, un psychologue américain a réalisé des expériences en IRM sur des femmes volontaires s’autostimulant. Résultat : un film de l’activation successive de différentes zones, qui montre comment l’émotion se propage dans tout l’encéphale ou presque.


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    À la dernière réunion Neuroscience 2011, le professeur Barry Komisaruk, de l'université Rutgers (dans l'État du New Jersey) a présenté une étude originale sur l'activité du cerveau lors de la survenue de l'orgasme chez la femme. L'équipe utilise la technique d'IRM fonctionnelleIRM fonctionnelle, qui visualise les petites variations des flux sanguins mettant en évidence des consommations d'oxygène accrues par les neurones. Le sujet est original mais pas inédit puisqu'en 2000, l'équipe hollandaise de Pek Van Andel avait ainsi visualisé l'activité cérébrale d'un couple en action et avait d'ailleurs reçu pour ce travail le prix IgNobel de médecine.

    Barry Komisaruk et son équipe étudient la question du désir sexuel depuis plusieurs années et la journaliste scientifique Kayt Sukel s'est déjà prêtée au jeu, comme elle le raconte dans le Guardian. La technique n'est pas simple, car la tête doit rester absolument immobile durant l'exercice, fixée dans une sorte de masque. Cette fois, la vedette est une psychothérapeutepsychothérapeute de 54 ans, Nan Wyse, qui a œuvré seule dans la machine.

    «<em style="line-height: 1.5em;">Une activité qui s'allume comme un arbre de Noël</em>» annonce le commentaire de la vidéo réalisée par l'équipe de l'université Rutgers. (La séquence complète est visible dans la vidéo ci-dessus). © Barry R. Komisaruk<em style="line-height: 1.5em;">et al.</em>/YouTube
    «Une activité qui s'allume comme un arbre de Noël» annonce le commentaire de la vidéo réalisée par l'équipe de l'université Rutgers. (La séquence complète est visible dans la vidéo ci-dessus). © Barry R. Komisaruket al./YouTube

    Embrasement général

    La vidéo montre, en fausses couleurscouleurs, les activations successives de différentes zones du cerveau, le rouge indiquant le minimum et le jaune puis le blanc les activités grandissantes. Difficile de préciser où se produit l'orgasme car la plus grande partie du cerveau finit par être intéressée au phénomène.

    Les spécialistes remarquent que l'embrasement démarre logiquement dans les parties du cerveau reliées aux organes génitaux puis s'étend au système limbique, celui des émotions. Les zones habituellement activées par les récompenses s'activent ensuite avant que l'hypothalamushypothalamus ne participe à son tour. Seules deux régions frontales s'étendant sur le haut du cerveau restent insensibles à la situation.

    Ces recherches restent rares et peuvent donner des pistes à la médecine pour mieux traiter les problèmes d'absence de plaisir. C'est ce qu'espère l'équipe.