L’allaitement maternel est la deuxième cause de transmission du virus du Sida de la mère à l’enfant. Une étude encourageante a testé deux traitements préventifs, la lamivudine et un mélange lopinavir-ritonavir, qui limiteraient ce mode d’infection.

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    Alimentation la mieux adaptée aux besoins d'un nourrisson, le lait maternel constitue un réservoir de VIH chez les mères séropositivesséropositives. Après l'accouchement, l'allaitement est en effet la deuxième cause de transmission du virus du SidaSida de la mère à l'enfant. L'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS) recommande aux mères porteuses du virus de donner à leur nouveau-né un antiviral, la Néviparine. Néanmoins, l'efficacité de ce médicament n'est pas totale, et le risque de développement de VIH résistants reste assez élevé.

    Afin de trouver un traitement préventif alternatif, une étude a été réalisée par l'ANRS (Agence nationale de recherche sur le Sida et les hépatiteshépatites virales) dans quatre pays africains (Afrique du Sud, Burkina Faso, Ouganda et Zambie). Cette étude (ANRS 1274 Promise-PEP) a été menée sur plus de mille nouveau-nés, dont les mères étaient séropositives. Les auteurs ont testé deux nouveaux traitements antivirauxantiviraux : la lamivudine d'une part et un mélange lopinavir-ritonavir d'autre part. Les résultats préliminaires (l'étude s'achèvera en avril) montrent un taux de transmission de seulement 1,1 % sur 12 mois, ce qui est très encourageant, selon Philippe Van de Perre, l'auteur principal de cette étude.

    Avec près de 8.000 morts par jour dans le monde, le Sida est la maladie infectieuse la plus mortelle. Cette étude offre une lueur d'espoir pour les femmes séropositives souhaitant donner le meilleur à leur enfant, sans risquer de le contaminer.