Largement utilisés dans les produits cosmétiques, par exemple pour renforcer les couleurs ou la brillance de crèmes ou de rouges à lèvres, les nanomatériaux soulèvent la question de leurs effets sur la santé. Un règlement européen contraint désormais à effectuer des tests préalables et l'étiquetage devra en mentionner la présence.

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    Les cosmétiques, à surveiller pour qui tient à sa peau... © Shirley / Fotolia

    Les cosmétiques, à surveiller pour qui tient à sa peau... © Shirley / Fotolia

    « Pour la première fois, une législation européenne s'attaque aux nanomatériaux », se félicite le Bureau européen des Unions de Consommateurs (BEUC). Le Parlement européen vient en effet d'adopter un règlement régissant la présence des nanomatériaux dans les cosmétiques. Ce n'est qu'un premier pas - seuls les cosmétiques sont concernés - mais il est important. La nocivité éventuelle des nanomatériaux est en effet un risque à prendre en compte. Les nanotubes de carbone ont par exemple été accusés de provoquer des effets similaires à ceux des fibres d'amianteamiante.

    Selon le BEUC, cette législation représente une avancée pour l'information du consommateur. « Désormais, les nanomatériaux devront être clairement étiquetés dans la liste des ingrédients du produit. (...) Les consommateurs seront en mesure de choisir s'ils souhaitent acheter ou non un produit utilisant cette technologie. »

    Il existe bien d'autres utilisations que celles soumises à contrôle...

    Le BEUC signale toutefois quelques lacunes, notamment sur le plan de l'évaluation de la sécurité des nanomatériaux. « Lorsque [ces derniers] sont utilisés dans certains buts précis (colorants, conservateurs ou comme filtre UVUV), ils devront être soumis à une évaluation de sécurité avant d'être autorisés sur le marché. Cependant des centaines d'autres utilisations des nanomatériaux ne seront soumises à aucune évaluation », déplore le BEUC. Ses responsables regrettent enfin, que cette législation « n'entre en vigueur qu'en 2012 ».