Le diagnostic de performance énergétique (DPE), obligatoire pour vendre un bien, serait peu fiable, selon UFC-Que Choisir. Dans le cadre d'une nouvelle étude sur ce document, l'association a relevé des disparités fortes entre les pratiques des diagnostiqueurs.

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    Le DPE classe un bien immobilier de A (le plus économe) à G (le plus énergivore). © Nomad_Soul /shutterstock.com

    Le DPE classe un bien immobilier de A (le plus économe) à G (le plus énergivore). © Nomad_Soul /shutterstock.com

    Pour l'UFC-Que Choisir, un cadre juridique s'impose pour le diagnostic de performance énergétique. À l'occasion d'une nouvelle étude sur la fiabilité de ce document, l'association a fait appel à cinq diagnostiqueurs affiliésaffiliés à des réseaux ou indépendants, intervenus dans cinq maisons situées dans différentes régions françaises.

    Force est de constater que les professionnels ne procèdent pas à la même démarche pour évaluer la consommation énergétique d'un bien immobilier. Deux maisons de l'enquête ont en effet été classées dans trois classes énergétiques différentes, de B à E. « La classe B, peu énergétivore, est tellement rare que les constructionsconstructions récentes conformes à la réglementation thermique de 2005réglementation thermique de 2005 ne l'atteignent même pas. Or, cette maison date des années 1970 », s'indigne l'UFC, qui évoque le « caractère farfelu » de ce classement.

    À noter que le prix du diagnosticdiagnostic, s'il est élevé, ne garantit pas pour autant au propriétaire la fiabilité du document. « Dans le Val d'Oise, un diagnostiqueur, parmi les plus onéreux, a bâclé le travail en 15 minutes, en se limitant à visiter une seule pièce du bien » explique l'organisme. Face à ce constat, l'association consumériste demande la possibilité de contester un DPE « pour que la responsabilité du diagnostiqueur puisse être concrètement engagée en cas de diagnostic erroné ».