Depuis 2008, avec plus de 800 mètres, elle est le plus haut bâtiment du monde. Avec une année de retard, le chantier est désormais terminé et l'émirat vient de l'inaugurer en grande pompe, mais en plein marasme économique.

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    Un immense centre commercial s'étale au pied de la tour Burj DubaI. © Emaar Properties

    Un immense centre commercial s'étale au pied de la tour Burj DubaI. © Emaar Properties

    828 mètres ! La tour taïwanaise Tapei 101, avec ses 508 mètres, est largement dépassée. Au 164ème et dernier étage, la vue s'étend sur près de cent kilomètres... Pour accéder aux 800 appartements, aux cinquante étages de bureaux et à l'hôtel de luxe, une cinquantaine d'ascenseursascenseurs foncent à 40 km/h. Commencé en 2004, ce projet pharaonique dirigé par Emaar Properties (dont l'Etat est copropriétaire), a fait travailler 12.000 ouvriers et coûté 1,5 milliard de dollars, soit plus de un milliard d'euros.

    A l'époque, l'ambiance était à l'euphorieeuphorie. Les Emirats arabes unis profitaient encore de la manne pétrolière et s'étaient engagés dans de multiples programmes immobiliers titanesques. Burj Dubai (burj signifie tour) n'est que l'élément le plus visible d'un centre commercial qui sera, une fois terminé, le plus grand du monde.

    A Dubaï, capitale des Emirats arabes unis, la  tour Burj Dubai culmine à 818 mètres. © Licence Commons/Imre Solt

    A Dubaï, capitale des Emirats arabes unis, la  tour Burj Dubai culmine à 818 mètres. © Licence Commons/Imre Solt

    Folie passagère ?

    Pour attirer les touristes et les financiers les plus aisés de la planète, les Emirats arabes unis ont misé sur des programmes immobiliers titanesques. Le fleuron reste l'hôtel Burj al-arab, en forme de voile de navire et présenté comme le seul sept étoilesétoiles au monde. Construites par l'entreprise Nakheel (copropriété de l'Etat elle aussi), les îles-palmiers, 300 structures artificielles pour résidences de luxe, sont visibles depuis l'espace.

    Mais depuis, les prix de l'immobilier ont chuté et les affaires vont mal. L'Etat serait endetté à hauteur de cent milliards de dollars. Les projets sont ralentis et l'immense archipelarchipel The World, dont les îlots (artificiels) dessinent la carte des continents de la planète, reste en chantier. L'autre projet de tour géante, mené par Nakheel et qui devait dépasser le kilomètre, est officiellement reporté. La Burj Dubai a d'ailleurs été rebaptisée aujourd'hui Burj Khalifa, du nom du chef des Emirats arabes unis qui a avancé dix milliards de dollars à Nakheel pour la sortir de ses difficultés.