Steve Jobs a présenté hier soir l'iPad, cette tablette que le monde entier attendait. L'engin est beau, séduisant même, fonctionne un peu comme un iPhone, permet de lire des livres électroniques, de surfer sur le Web et d'écouter de la musique. Mais... il y a des mais. Surtout destiné à récupérer des contenus payants, l'iPad déçoit par les fonctions qui lui manquent.

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    L'iPad, une belle tablette de 700 grammes pour surfer chic. © Apple

    L'iPad, une belle tablette de 700 grammes pour surfer chic. © Apple

    « C'est un gros iPhone avec lequel on ne peut pas téléphoner », « c'est un iPod qu'on ne peut glisser dans la poche » diront les esprits négatifs, déçus de l'iPad après la tapage médiatique orchestré par AppleApple. « C'est un nouveau concept », « l'iPad est un livre électronique avec lequel on peut faire des milliers de choses » s'exclameront les enthousiastes.

    La nouvelle vedette d'Apple a en effet de quoi provoquer des réactions divergentes. Présenté hier en grande pompe par Steve JobsSteve Jobs, cet iPad (donnons-lui du masculin même si c'est une tablette), est un bel objet, un peu plus petit qu'un format A4 (24 x 19 cm), fin (1,3 cm), léger (680 grammes en version Wi-Fi). La face supérieure ne montre qu'un bel écran (1.024 x 768 points) de 9,7 pouces de diagonale (24,6 cm), bordé de noir. Un connecteur pourra accueillir un clavier.

    L'iPad, commercialisé en mars prochain, sera proposé en plusieurs versions, avec 16, 32 ou 64 Go de mémoire vivemémoire vive, et avec une connexion sans fil WiFi ou 3G3G. En WiFi, les prix sont de 500, 600 et 700 dollars (360, 430 et 500 euros). Avec une connexion 3G, le poids augmente (730 grammes) et les prix grimpent : 630, 730 et 830 dollars (environ 450, 520 et 590 euros).

    Connecté au Web, l'iPad sert à surfer et à gérer son courrier électronique. Le confort est sans commune mesure avec celui d'un iPhone. On reconnaît d'ailleurs le système d'exploitationsystème d'exploitation du téléphone d'Apple et on apprécie la qualité de l'écran, multitouche, bien sûr, et lisible avec un angle de vision très large (178°).

    Nobody is perfect

    L'appareil est visiblement destiné à visiter des sites marchands et à acheter du contenu, comme de la musique, des vidéos ou des livres électroniques. L'iPad est d'abord un caddy pour les StoresStores. Apple a d'ailleurs créé sa propre libraire en ligne, iBooks, sur le principe de son iTunesiTunes. Cette tablette est donc aussi un concurrent du Kindle d'AmazonAmazon et des autres livres électroniques mais avec l'inconvénient d'un prix plus élevé et d'un écran lumineux, donc plus fatigant pour les yeuxyeux.

    Apple ne cherche visiblement pas la compatibilitécompatibilité universelle. Pour les vidéos, la tablette ne reconnaît pas le format FlashFlash, d'Adobe. Il ne sera donc pas toujours possible de lire les vidéos intégrées dans des sites Web. De même, on chercherait en vain un connecteur de cartes mémoirecartes mémoire, SD par exemple, qui aurait été bien commode.

    Ces griefs contre l'iPad sont loin d'être les seuls. Tout le monde pensait à une webcamwebcam intégrée (Stéphane Richard, le numéro deux d'Orange France, l'avait affirmé récemment) mais elle manque à l'appel. A propos d'appel, on regrette aussi l'absence de la téléphonie. Il faudra transporter son iPad et son iPhone.

    En revanche, le système d'exploitation est bien celui du téléphone d'Apple, au point que l'on se désole de l'impossibilité du fonctionnement multitâches. Il est bien possible d'ouvrir plusieurs applicationsapplications dans autant de fenêtresfenêtres mais le processeur - un SoCSoC Apple (conçu à l'origine par la société californienne PA Semi, achetée en 2008 par Apple), cadencé à 1GHz - n'en fera tourner qu'une à la fois. Les performances resteront donc toujours inférieures à un netbook sous Windows.

    Un autre reproche n'est exprimé que dans les pays anglophones et concerne... le nom. En anglais, pad signifie également serviette hygiénique, ce qui ne manque de générer quelques commentaires d'un humour assez lourd. Le terme semble poser aussi un problème juridique. La société STMicroelctronics affirme en effet avoir déjà déposé le mot Ipad en 2000. Ce couac a un précédent puisqu'à la sortie de l'iPhone, l'entreprise Cisco avait rappelé que ce terme lui appartenait. Un accord financier avait été conclu en 2007 avec Apple et il en faudra probablement de nouveau un avec STM pour que la tablette à la pomme continue de s'appeler ainsi.

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