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    Avec Ivy Bridge, plus besoin de carte 3D ! Si vous n'êtes pas un « hardcore-gamer », les performances de la puce 3D intégrée au processeur permettent de se passer d'une carte graphique AMD ou NVidia pour la plupart des jeux du marché. © Intel

    Avec Ivy Bridge, plus besoin de carte 3D ! Si vous n'êtes pas un « hardcore-gamer », les performances de la puce 3D intégrée au processeur permettent de se passer d'une carte graphique AMD ou NVidia pour la plupart des jeux du marché. © Intel

    IntelIntel a dévoilé sa nouvelle gamme de puces quadricœurs Ivy BridgeBridge pour ordinateurs de bureau et portables. L'architecture particulière de la puce associée à une finesse de 22 nanomètresnanomètres lui confère une autonomie et des performances en augmentation de 20 %. Des processeurs dual-coredual-core et des versions à basse consommation pour ultrabook sortiront avant l'été.

    Intel vient de lancer sa nouvelle gamme de processeurs Ivy Bridge gravés en 22 nm. Au programme, treize modèles de processeurs quadruple cœurs pour les familles Core i5 et Core i7. Ils se destinent aux ordinateurs de bureau (Mac et PC) et aux portables.

    Il y a presqu'un an, nous avions déjà évoqué les particularités de la technologie intégrée au Ivy Bridge, notamment son architecture Tri-Gate. Elle permet de densifier le nombre de transistors sur les puces en les y gravant en relief. Ainsi, dans cette gamme, le i7-3920XM Extrem Edition porté à 3,5 MHz, comporte 1,4 milliard de transistors sur une surface de 160 mm², contre 1,16 milliard de transistors pour 214 mm² pour le Sandy Bridge, son prédécesseur. Malgré ce saut quantitatif, le socket qui accueille le processeur sur la carte mère reste identique.

    Schéma du nouveau processeur Ivy Bridge d'Intel. On distingue les quatre cœurs (<em>Core</em>) et la mémoire cache L3 (de niveau 3), disponible pour tous les quatre (<em>Shared L3 Cache</em>). La puce embarque un processeur graphique (à gauche) et, bien sûr, un contrôleur de mémoire (en bas et à droite). © Intel

    Schéma du nouveau processeur Ivy Bridge d'Intel. On distingue les quatre cœurs (Core) et la mémoire cache L3 (de niveau 3), disponible pour tous les quatre (Shared L3 Cache). La puce embarque un processeur graphique (à gauche) et, bien sûr, un contrôleur de mémoire (en bas et à droite). © Intel 

    Dans l'avenir, toujours en s'appuyant sur cette architecture Tri-Gate, Intel compte encore aller plus loin dans la réduction de la taille des gravuresgravures. L'objectif est de passer d'une finesse de 22 à 14 nanomètres, avec une génération de processeurs baptisée Haswell. Avec une telle combinaison, Intel annonce déjà une autonomie étonnante de 24 heures en fonctionnement continu, qui peut s'étendre à une dizaine de jours avec un mode veille durant lequel l'ordinateur est toujours capable de recevoir des mails.

    Ivy Bridge : 20 % de plus en autonomie et performances  

    En revanche, Intel a dû revenir sur l'amélioration des performances qu'il annonçait il y a un an. Au lieu des « 32 % de gains », il faut plutôt s'attendre à 20 %. Un chiffre qui reste toutefois exceptionnel. Et 20 %, c'est aussi le gain d'autonomie, par rapport à la génération précédente gravée en 32 nm.

    Pour économiser l’énergie, la puce adapte sa vitessevitesse selon les besoins, quitte à ne fonctionner que sur l'un des cœurs lorsque les autres ne sont pas nécessaires, par exemple pour la bureautique, voire pour la lecture d'une vidéo.

    Cette gamme Ivy Bridge apporte également un arsenal d'options supplémentaires. C'est notamment le cas de la sécurité avec l'intégration d'une technologie de chiffrage en 64 bits à la volée, baptisée Secure Key.

    Le début de la fin des cartes graphiques ?

    C'est surtout sur la partie graphique que les efforts des ingénieurs ont porté. Le processeur intègre en effet un processeur 3D véloce, le HD Gaphics 4000, une puce qui sait notamment gérer DirectX 11. Elle est également capable de prendre en charge simultanément l'affichage de trois écrans. De même, la vidéoconférence peut désormais être gérée de façon matérielle.

    Côté jeux en 3D, Intel a expliqué à Futura-Sciences que « la puce graphique intégrée est deux fois plus performante par rapport à la génération précédente ». De fait, nous nous sommes demandé si avec un tel processeur, une carte graphique est toujours nécessaire. Intel nous a répondu que « la solution graphique proposée permet aux joueurs occasionnels d'avoir la meilleure expérience de jeu possible sans nécessiter de carte graphique ». En revanche, « pour les "hardcore gamer", Intel préconise toujours l'utilisation d'une carte graphique dédiée associée avec un processeur de la gamme i7 ».

    Dans la foulée de l'annonce de la disponibilité de cette puce Intel, les constructeurs commencent à refaire leurs gammes. Ainsi, Asus a présenté un PC portable 15,6 pouces (55VD-DS71), doté d'un Core i7 quadruple cœur à 2,3 GHz. Quelques jours après, SamsungSamsung à, quant à lui, dévoilé un portable plus imposant (17,3 pouces), de sa série 7 qui aurait une autonomie de 8 heures. On s'attend également à ce qu'AppleApple annonce de nouveaux MacBook Pro et iMac.

    Enfin, Intel nous a expliqué qu'en plus de cette gamme quadricore Ivy Bridge, des processeurs dual-core et les versions à basse consommation pour ultrabook devraient sortir avant l'été.