Avec sept nouvelles langues ajoutées à son corpus, le service de traduction de Google en offre aujourd'hui 41. La méthode statistique, très puissante, permet de multiplier les langues mais les résultats restent très modestes.

au sommaire


    Albanais, estonien, galicien, hongrois, maltais, thaïlandais et turc : ce sont les sept langues qui viennent d'être ajoutées au service Google Translate. Au total, le traducteur en ligne en connaît donc 41, qui peuvent être utilisées dans toutes les combinaisons possibles. On peut en effet choisir indépendamment la langue de départ et la langue d'arrivée, chacune parmi les 41 proposées. Le nombre total de possibilités est donc de 1.640 (41 x 40) combinaisons.

    Cette puissance de feufeu est énorme pour un traducteur automatique et s'explique par le recours à la méthode statistique. Plutôt que d'analyser la phrase, GoogleGoogle Translate puise dans une base de données où sont amassées les traductions de textes publiées sur le Web et qui ont été récupérées par Google. En somme, le principe consiste à utiliser des traductions déjà effectuées par d'autres... Cette méthode statistique s'oppose à la méthode analytique, plus laborieuse mais moins brutale et utilisant des règles, ce qui permet de traduire des expressions ou des groupes de mots jamais rencontrés.

    Le service Google Translate en ligne. Le texte est écrit ou collé dans le cadre. Tous les couples de langues sont disponibles. Pour les langues à caractères non alphabétiques, il faudra, dans Windows, activer un service de langues. (Capture d'écran.)

    Le service Google Translate en ligne. Le texte est écrit ou collé dans le cadre. Tous les couples de langues sont disponibles. Pour les langues à caractères non alphabétiques, il faudra, dans Windows, activer un service de langues. (Capture d'écran.)

    Une traduction minimaliste

    Les traductions de Google Translate laissent d'ailleurs à désirer. En turc, par exemple, il est clair que les bases de données construites par les ordinateurs de Google n'ont trouvé que peu de matièrematière. Le traducteur semble ainsi avoir beaucoup de peine à conjuguer les verbes, alors que, sur ce point, la grammaire turque est d'une logique parfaite et conviendrait probablement bien à une méthode analytique.

    Mais, au moins, il est désormais possible de dégager le sens d'un texte et de se débrouiller avec les choix d'une page Web. Le traducteur, en effet, s'intègre à la barre d'outils de Google, laquelle peut s'inclure dans un navigateur et traduire une page Web entière.