Procédés de fabrication polluants, substances nocives incorporées aux vêtements, rétrécissement au lavage ou dénaturation rapide des couleurs : les textiles modernes soulèvent des problèmes très concrets auxquels s'intéressent de plus en plus de consommateurs.

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    Pour les vêtements, l'écolabel européen pour l'environnement garantit une certaine qualité de fabrication, l'absence de nocivité et une production peu exigeante en polluants, en eau et en énergie.

    Pour les vêtements, l'écolabel européen pour l'environnement garantit une certaine qualité de fabrication, l'absence de nocivité et une production peu exigeante en polluants, en eau et en énergie.

    Les textiles se portent sur la peau et peuvent donc générer des allergiesallergies ou transmettre des polluants à l'épidermeépiderme ou aux narinesnarines. Leur fabrication est une suite de procédés parfois complexes qui consomment de l'eau, de l'énergieénergie et de multiples produits souvent polluants (les teintures notamment), agressifs pour l'environnement et pour les ouvriers qui les manipulent. Enfin, à l'échelle mondiale, la production, intégralement mondialisée, est quantitativement considérable. Pour réaliser l'ampleur de ce marché et de son impact sur l'environnement, on peut calculer le coût énergétique d'un blue-jean.

    Plusieurs tendances traversent actuellement le marché du vêtement. Indépendamment des critères esthétiques, de nombreux acheteurs recherchent des textiles plus naturels, des vêtements dont la fabrication requiert moins d'énergie ou de matièresmatières premières ou encore des produits réalisés dans des conditions humainement acceptables. L'expression consacrée est la mode éthique et bio.

    L'écolabel Okeo-Tex Standard 100 certifie que le tissu ne contient pas, ou très peu, de substances nocives ou allergènes.
    L'écolabel Okeo-Tex Standard 100 certifie que le tissu ne contient pas, ou très peu, de substances nocives ou allergènes.

    Elle s'affiche sur nombre de vêtements. Il suffit parfois qu'il y ait du coton pour qu'un vêtement devienne bio. Quant à l'éthique, elle est bien difficile à prendre en compte...

    Un cygne nordique pour signaler des textiles de qualité

    Aujourd'hui, trois écolabels certifient l'origine des matières premières, leurs compositions et, éventuellement, les procédés de fabrication. Le premier est la « petite fleur européenne ». Ce logo garantit un respect d'un ensemble de règles liées à la protection de l'environnement durant la fabrication. Côté santé, un vêtement ainsi labellisé sera moins allergèneallergène. La norme exige de plus certaines qualités, comme la bonne tenue au lavage.

    Née en 1992, à l'institut autrichien de recherche textile (Öti) et à l'institut allemand de recherche Hohenstein, la certificationcertification Oeko-Tex se polarisait à l'origine sur les effets sur la santé. Elle est devenue une norme internationale gérée par l'association Oeko-Tex, qui regroupe quatorze instituts de recherche sur le textile. En langue française, cet écolabel porteporte la mention Confiance textile. Les vêtements ainsi certifiés ne comportent aucun produit considéré comme polluant, du moins dans des proportions qui seraient nocives.

    Le cygne blanc, visible sur le logo avec un peu d'imagination, garantit des qualités concernant le vêtement lui-même ainsi que ses effets sur la santé et sur l'environnement.

    Le cygne blanc, visible sur le logo avec un peu d'imagination, garantit des qualités concernant le vêtement lui-même ainsi que ses effets sur la santé et sur l'environnement.

    Le label Oeko-tex est complété d'un nombre, 100 ou 1000. Le premier concerne le produit lui-même tandis que le second porte sur le procédé de fabrication, qui doit respecter des critères d'impact sur l'environnement. Un produit répondant aux deux certifications porte la mention 100 Plus.

    De l'Europe du nord nous vient l'Ecolabel Nordic swann (« l'écolabel du cygne nordique »). Plus récent, il porte à la fois sur paramètres liés au respect de l'environnement, à la santé et à la qualité du produit. Il certifie l'absence ou au moins la quantité limitée de matières premières considérées comme dangereuses. Les fibres doivent être d'origine végétale et même provenir de l'agriculture biologique ou au moins « d'un système agricole en transition vers l'agriculture biologique ». Sa fabrication doit limiter la consommation d'eau et d'énergie ainsi que les rejets de polluants.

    Avec cet étiquetage, le consommateur peut désormais mieux choisir ce qu'il porte. Il lui faudra payer plus cher pour être fier d'arborer un vêtement éthique à faible impact mais il aura aussi l'assurance d'un produit de bonne qualité qui, comme disaient nos grands-mères, « fera de l'usage ».