D’après les résultats de la première analyse sur le sujet, les eaux françaises ne contiendraient pas trop de traces de médicaments. Quant aux risques qu’ils représentent pour la santé, on ne sait pas vraiment…

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    Les eaux consommées par l'Homme ne seraient pas trop polluées par les médicaments. © Phovoir

    Les eaux consommées par l'Homme ne seraient pas trop polluées par les médicaments. © Phovoir

    La première analyse en France des résidus de médicaments présents dans l'eau destinée à la consommation humaine vient de livrer ses résultats. Lesquels, à en croire les agences de sécurité sanitaire, paraissent relativement rassurants.

    En septembre 2009, un laboratoire dépendant de l'actuelle Agence française de sécurité nationale de sécurité sanitaire pour l'alimentation, l'environnement (Anses) de Nancy a lancé une campagne de mesures de quarante-cinq substances pharmaceutiques. « Les prélèvements ont été effectués sur des ressources utilisées pour la production d'eau destinée à la consommation humaine (eau de surface et eau souterraine) ».

    Pour les trois-quarts des échantillons analysés, aucune des quarante-cinq moléculesmolécules n'a été retrouvée. Quant aux 25 % restants, les analyses ont révélé la présence d'une à quatre molécules. Il s'agit principalement de la carbamazépinecarbamazépine (antiépileptiqueantiépileptique) et de l'oxazepam (anxiolytiqueanxiolytique).

    Des conséquences complexes à analyser

    L'AnsesAnses et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) ont été chargées par la Direction générale de la santé d'évaluer les risques liés à la présence des résidus médicamenteux. Cette évaluation « est particulièrement complexe, notamment en raison des faibles concentrations rencontrées et des effets biologiques variables qu'il faut investiguer », soulignent les deux agences. 

    Elles précisent par ailleurs que « les concentrations retrouvées sont 1.000 à 1 million de fois inférieures aux doses utilisées dans le cadre des doses thérapeutiques ». Leurs équipes travaillent aujourd'hui à la mise au point d'une méthodologie générale sur l'évaluation des risques. À suivre...