En calibrant mieux les données fournies par les instruments mesurant l’irradiance solaire dans l’espace, deux chercheurs américains pensent avoir montré que le flux d’énergie reçu du Soleil par la Terre est légèrement plus faible que ce que l’ont croyait. Il faudra en tenir compte pour décrire plus finement les changements du climat.

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    Il ne s'agit pour  le moment que d'une estimation brute, sans conséquence directement interprétable sur la modélisationmodélisation du climat de la Terre et son évolution, mais la  « constante » solaire (S), c'est-à-dire  la valeur intégrée du spectrespectre solaire d'irradiance sur toutes les longueurs d'ondelongueurs d'onde en W/m², et rapportée à une unité astronomiqueunité astronomique (U.A.), est un peu plus faible que ce que l'on croyait. La valeur communément admise en 2004 était de 1366.0 ± 1,3 W/m².

    Rappelons que l'irradiance solaire (I) est définie comme la quantité d'énergieénergie électromagnétique solaire incidente sur une surface par unité de temps et de surface à une longueur d'onde donnée.

    L'irradiance solaire totale (Total Solar Irradiance, TSI) est l'irradiance du disque solaire complet à une distance de 1 UA, intégrée sur toutes les longueurs d'onde. C'est celle que mesurent les instruments de Solar Radiation and Climate Experiment (SORCE). Celle-ci est connue comme variant légèrement dans le temps. La constante solaireconstante solaire est donc en fait une quantité moyenne.


    Les variations de l'irradiance solaire totale observées par SORCE en 2003. Observez sa brusque chute de 0,34 % en octobre. © Nasa-Laboratory for Atmospheric and Space Physics/djxatlanta, Youtube

    Greg Kopp du Laboratory for Atmospheric and Space Physics (LASP) de Boulder, Colorado, et Judith Lean du Naval Research Laboratory à Washington DC, ont réussi à mieux calibrer les instruments de SORCE. D'après eux, la valeur de l'irradiance solaire totaleirradiance solaire totale, telle qu'elle résulte des mesures faites depuis 2003, (plus particulièrement pendant le minimum solaire de 2008), serait en fait de 1.360,8 ± 0,5 W/m2, ce qui représente environ 5 W/m2 de moins que la valeur acceptée et utilisée dans les modèles climatiques.