Un deuxième climategate ? Probablement pas. Les e-mails de climatologues mis en libre accès sur un serveur russe hier sont les mêmes que ceux de 2009. Sans doute pas assez sérieux pour faire de l'ombre au sommet de Durban qui se déroulera la semaine prochaine, comme nous l'explique la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte.

au sommaire


    Des e-mails de climatologues ont de nouveau été rendus publics. © blueforce4116, Flickr, ccc by nc nd 2.0

    Des e-mails de climatologues ont de nouveau été rendus publics. © blueforce4116, Flickr, ccc by nc nd 2.0

    Alors que dans moins d'une semaine s'ouvre la 17e conférence des Nations unies sur le changement climatique à Durban, en Afrique du Sud, un miniscandale de courriers électroniques dérobés à des climatologuesclimatologues a éclaté hier. Quelque 5.000 e-mails ont ainsi été mis en accès public sur un serveurserveur russe, comme l'a révélé la BBC. L'œuvre de climatosceptiques ?

    Valérie Masson-DelmotteValérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue à l'Institut Pierre Simon Laplace (CEA), fait partie des victimes de ce piratage. Mais pour elle, rien de vraiment nouveau : « Ils avaient déjà été mis en ligne en 2009 peu avant la conférence de Copenhague, explique-t-elle à Futura-Sciences, et j'observe qu'on les remet en ligne peu avant la conférence de Durban et juste après la publication d'un rapport du Giec sur la relation entre changement climatique et événements extrêmes. » Pour la climatologue française, « cette coïncidence est troublante ».

    Le climategate 2 n'aura donc sans doute pas lieu. Cette nouvelle publication semble faire l'effet d'un pétard mouillé. En 2009, les courriers électroniques de Phil Jones avaient été la cible des climatosceptiques qui affirmaient que le scientifique avait tenté de dissimuler des données importantes dans le but d'appuyer la thèse du changement climatiquechangement climatique. Une enquête l’avait blanchi quelques mois plus tard.