Avec le stress, il faut trouver le bon équilibre : trop, c’est la crise de nerfs, et pas assez conduit à l’ennui. Une étude récente démontre comment un bon niveau de stress améliore les capacités intellectuelles chez le rat.

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    Selon une étude, un peu de stress serait bon pour la santé. Par contre, trop de stress est néfaste et peut conduire à la crise de nerfs. © patriziasoliani, Flickr, cc by nc 2.0

    Selon une étude, un peu de stress serait bon pour la santé. Par contre, trop de stress est néfaste et peut conduire à la crise de nerfs. © patriziasoliani, Flickr, cc by nc 2.0

    Le stress a mauvaise réputation. Cependant, ce n'est pas toujours une mauvaise chose. À petites doses, il serait même bénéfique et nous permettrait d'affronter les difficultés quotidiennes. Des chercheurs de l'université de Californie à Berkeley détaillent comment un stress modéré peut agir sur le cerveau et améliorer les performances chez le rat. Cette étude est publiée dans la revue eLife.

    L'expérience est simple : immobiliser les rats dans leur cage pour quelques heures. Ce stress modéré aboutit à la sécrétion d'une protéine appelée facteur de croissance des fibroblastesfibroblastes 2 (FGF2) par les astrocytesastrocytes. Ces derniers constituent une famille de cellules glialescellules gliales particulières connues jusqu'ici pour maintenir et protéger les neurones. Ces résultats montrent qu'elles auraient également un rôle critique dans la régulation des fonctions cérébrales et dans la gestion du stress.

    Les chercheurs ont démontré que le FGF2 aboutissait à la libération d'une hormone appelée corticostérone. Cette dernière induit la prolifération de cellules nerveuses dans l'hippocampe, une région cérébrale qui joue un rôle central dans la mémoire. Les auteurs ont observé que la mémoire des rats ne changeait pas après deux jours, mais se perfectionnait deux semaines après le test. « Il faut un peu de temps pour que les nouvelles cellules deviennent matures et fonctionnent correctement », explique Daniela Kaufer, directrice de l'étude. Elle ajoute que « dans l'environnement, des situations de stress modéré se produisent très régulièrement. Elles permettent aux animaux d'être en alerte constante et de faire face à différentes situations. »