Le MON 810, maïs génétiquement modifié fabriqué par la firme américaine Monsanto, est de nouveau interdit en France, suite à un arrêté ministériel paru hier dans le Journal officiel.

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    Le maïs MON 810 résiste à la pyrale du maïs. © IITA Image Library, Flickr, cc by nc 2.0

    Le maïs MON 810 résiste à la pyrale du maïs. © IITA Image Library, Flickr, cc by nc 2.0

    Hier, un arrêté ministériel visant à instaurer un moratoiremoratoire de la culture du maïs transgéniquetransgénique MON 810MON 810, fabriqué par la firme américaine Monsanto, a été publié au Journal officiel. Concrètement, cela signifie qu'il est à nouveau interdit de cultiver cette plante en France, comme l'indique un communiqué de presse du ministère de l'AgricultureAgriculture. Cette décision fait suite à une demande du gouvernement français auprès de la commission européenne, afin que des mesures d'urgence soient prises concernant cette céréalecéréale. Mais la Commission, qui a saisi l'Autorité européenne de sécurité alimentaire (Aesa), n'a pas jugé qu'il y avait urgence et le gouvernement français a donc pris les devants.

    Dès 2007, la France avait activé la clause de sauvegarde de la directive 2001/18 (qui autorise la culture de cet OGM en Europe), interdisant alors le MON 810 sur le sol français. Mais fin 2011, le Conseil d’État avait décidé de lever cette interdiction, la jugeant juridiquement non pertinente. Dans la foulée, les ministres de l'ÉcologieÉcologie, de l'Agriculture et le premier ministre avaient annoncé qu'ils trouveraient un moyen de renouveler l'interdiction. C'est chose faite.

    Ce moratoire divise évidemment l'opinion. Tandis que les mouvementsmouvements écologistes s'en félicitent, surtout à quelques jours du début des semis pour cette plante, les pro-OGMOGM, eux, ne l'entendent pas d'une bonne oreille. Il y a cependant peu de chances pour que la Commission européenne confirme le moratoire de l'OGM car aucune nouvelle étude scientifique n'est venue apporter d'éléments incontestables concernant la toxicité des OGM. Mais pour les écologistes, c'est encore une année de gagnée, car la levée du moratoire ne sera pas prononcée avant la fin de la saisonsaison des semis.