Avis de tempête sur le Soleil : après une grosse éruption mardi, les prévisionnistes de la météo solaire expliquent qu’il y a un risque de perturbations dans les réseaux de téléphonie mobile, voire dans le système GPS.

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    L'observatoire solaire SDO (Solar Dynamics ObservatorySolar Dynamics Observatory), qui tourne autour de la Terre sur une orbite héliosynchronehéliosynchrone, a repéré hier la plus forte éruption solaire depuis décembre 2006. Elle serait de classe M-2 selon la Nasa, M pour Medium sur une échelle à cinq niveaux, notés A, B, C, M et X, et dix sous-niveaux par classe, de 1 à 10.

    L'énorme éjection de masse coronale (la matière ionisée, ou plasma, formant la couronne solaire) a été également observée par SohoSoho, l'observatoire installé loin de la Terre (autour d'un point de Lagrange du système Terre-SoleilSoleil) et par les sondes Stereo, qui offrent deux points de vue simultanés du Soleil.

    Curieusement, les spectroscopies en ultravioletultraviolet montrent que cette matière est plus froide que dans les éruptions habituelles. Certaines parties de ce gros nuagenuage soufflé par le Soleil n'atteindraient pas 80.000 kelvinskelvins, alors que la température du plasma éjecté se mesure d'habitude en dizaines de millions de degrés. L'éruption a été suivie d'une tempêtetempête magnétique de classe S-1, c'est-à-dire de faible importance.

    Le flux de rayons X enregistré par le satellite GOES-15 durant ces derniers jours. La bande de longueurs d'onde entre 1 et 8 angströms (courbe rouge) sert à mesurer l'amplitude d'une éruption solaire, donnée sur l'échelle verticale à droite, de A à X. La courbe bleue indique la mesure dans une autre gamme de rayons X (0,5 à 4 angströms de longueur d'onde). Là aussi on remarque un pic très net le 7 juin. © NOAA/SWPC Boulder

    Le flux de rayons X enregistré par le satellite GOES-15 durant ces derniers jours. La bande de longueurs d'onde entre 1 et 8 angströms (courbe rouge) sert à mesurer l'amplitude d'une éruption solaire, donnée sur l'échelle verticale à droite, de A à X. La courbe bleue indique la mesure dans une autre gamme de rayons X (0,5 à 4 angströms de longueur d'onde). Là aussi on remarque un pic très net le 7 juin. © NOAA/SWPC Boulder

    Avis d’aurores…

    D'après le Centre de prévision de la météométéo spatiale - oui, cela existe ! -, alias NOAA / Space Weather Prediction Center, ce flux de plasma, qui voyage à 1.400 km/s, devrait atteindre les parages de la Terre aujourd'hui, risquant de provoquer quelques perturbations dans les télécommunications sans fil, voire dans les positionnements par GPSGPS. On parle même de précautions à prendre pour les avions de ligne naviguant au-dessus des régions polaires... En fait, ce jet de matière ne semble pas précisément dirigé vers notre planète, qui ne devrait donc pas trop souffrir.

    Cette éruption intervient durant une période de forte activité solaire, qui avait repris en 2007, après une phase de calme plus longue qu'à l'habitude. Depuis le retour des taches solaires début 2010, cette activité cyclique nous a valu quelques belles éruptions, un avis de tempête et de superbes aurores polaires. Certains avaient d'ailleurs effectivement prévu qu'un tel événement risquait fort de survenir en 2011. Aurons-nous de belles images d'aurores polairesaurores polaires dans les jours à venir ?