Depuis l'observation de son point rougeâtre dans l'Antiquité jusqu'aux missions en cours et à venir, en passant par la découverte de prétendus canaux artificiels à sa surface à la fin du 19 ème siècle, Mars reste la planète fétiche de l'homme, sur laquelle il projette ses fantasmes, ses craintes et ses espoirs.


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    A l'occasion du passage de la planète à l'opposition cette semaine, Futura-Sciences vous propose de relire les dernières actualités et de feuilleter quelques-uns des dossiers rédigés ces dernières années.

    Depuis la saga des sondes Viking dans les années 1975, différents robotsrobots ont rejoint la quatrième planète du Système solaire pour en poursuivre l'exploration. En orbite martienne, deux sondes assurent une couverture photographique permanente depuis plusieurs années. Mars Express découvre par exemple de nouveaux chenaux d'écoulement et MROMRO (pour Mars Reconnaissance Orbiter), une sonde américaine propose régulièrement de belles images de dunes, cratères et ravines, ou révèle comment des impacts de météorites ont dégagé de la glace il n'y a pas si longtemps.

    Au sol le dernier atterrisseur Phoenix a vite été oublié au profit de deux petits robots qui battent des records de longévité : Opportunity qui s'offre le luxe de trouver des météorites au cours de ses déambulations pendant que son jumeaujumeau Spirit tente toujours de sortir des sables dans lequel il est pris au piège.

    Et les scientifiques ne manquent pas d'idées pour poursuivre l'exploration de la planète Mars : en 2011 une mission russo-chinoise (Phobos-Grunt) prévoit le retour sur Terre d'échantillons prélevés sur le satellite PhobosPhobos. Plus loin (2016 et 2018) mais beaucoup plus ambitieuse, ExoMars, une mission conjointe Nasa-Esa devrait permettre d'envoyer en deux fois un orbiteur, un atterrisseur et deux rovers.

    De nouvelles techniques à découvrir

    Et l'homme sur Mars, c'est pour quand ? Certains en rêvent depuis longtemps, comme Richard HeidmannRichard Heidmann, président fondateur de l'association Planète Mars qui nous avait proposé un dossier sur la Planète rouge, ou le géologuegéologue Charles Frankel qui s'entraînait déjà en 2004. Dernièrement ce sont 6 volontaires qui ont participé à un vol simulé d'une duréedurée de 3 mois.

    A chaque fois il s'agit d'étudier le comportement humain pendant un confinement prolongé (qui correspondrait au voyage) et la capacité de l'homme à travailler dans un environnement comparable à celui qu'il trouverait sur la planète rouge. Un environnement hostile ou tout est à prendre en compte, comme par exemple la toxicitétoxicité de la poussière, un sujet qu'avait détaillé Thierry Lombry pour Futura-Sciences.

    Côté technologique, plusieurs moyens de propulsion sont déjà à l'étude pour emmener hommes et matériels vers Mars. Un tel projet demandera une coopération internationale sans faille et qui pourrait ressembler à Mars Direct, un scénario de Robert Zubrin et de son équipe d'ingénieurs, que nous avait présenté Bertrand SpitzBertrand Spitz il y a quelques années.

    En attendant de voir un Terrien fouler le sol de Chryse Planitia, profitez de cette opposition pour regarder Mars d'un œilœil nouveau !