Nous sommes le 21 décembre 2012. Bien évidemment, la fin du monde n’est pas arrivée, ni à cause d'une colère du trou noir central de la Voie lactée ni à celle d'un astéroïde baladeur. Les révélations de Futura-Sciences n’étaient qu’un canular destiné à distraire et à montrer qu’il est facile de propager de la pseudoscience en la mélangeant à des informations bien réelles. Découvrez maintenant quelques vidéos sur les véritables secrets des Mayas.

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    Futura-Sciences vous a fait part hier de ses « révélations » exclusives sur le 21 décembre 2012. Dès le début, le ton était donné par un lien renvoyant à un précédent article publié à l'occasion du 1er avril. Le lecteur savait donc que toutes les affirmations qui allaient suivre, basées sur les neutrinosneutrinos et Ettore Majorana, n'étaient qu'une occasion de s'amuser un peu tout en apprenant quelques vraies informations sur la physique, l'astronomie et l'histoire des sciences.


    La vérité sur Palenque. Découvrez les secrets des anciens Mayas. © Musée canadien des civilisations (MusCanCiv)

    Le calendrier maya ne s'arrête pas le 21 décembre 2012

    De plus, on pouvait trouver des liens renvoyant à deux articles précédents de Futura-Sciences. L'un pourfendait le soi-disant risque qu'aurait fait peser sur la Terre le trou noir supermassif au cœur de la Voie lactée. L'autre révélait que le calendrier maya ne s'arrêtait pas le 21 décembre 2012.


    Jean-Michel Hoppan (CNRS), archéologue, épigraphiste et spécialiste de l’écriture maya, explique qui sont les Mayas en nous faisant pénétrer dans leur système d'écriture et de calcul. En décrivant finement le fonctionnement complexe du calendrier maya, le film permet de comprendre que la date « 4 ahau 3 kankin » est la date de la fin d’un grand cycle. Celui-ci correspond, pour certains spécialistes, au 21 décembre 2012 de notre calendrier grégorien, et marque le début d’une nouvelle ère pour les Mayas… © CNRS, Dailymotion

    Tous les liens donnés dans le texte parlant d'Alan TuringAlan Turing ou de Nicolay Kardashev sont bien sûr sérieux. Des trous de ver existent peut-être, mais ils ne font peser aucun risque sur la Terre. Il n'y a pas non plus de stèle maya sur Mars, et Ettore Majorana n'a jamais décodé de textes mayas parlant de la physique des neutrinos...

    Les mystères de l'écriture maya

    Ce n'est que récemment, à partir des années 1950, que l'on a commencé à comprendre les glyphes mayas. Des progrès très importants ont été accomplis dans les années 1970 grâce aux travaux de plusieurs chercheurs travaillant sur le site de Palenque.

    Youri Knorozov (1922-1999) était un linguiste, épigraphe et ethnographe russe principalement connu pour son apport considérable au déchiffrement de l’écriture maya. © La Voz de Rusia

    Youri Knorozov (1922-1999) était un linguiste, épigraphe et ethnographe russe principalement connu pour son apport considérable au déchiffrement de l’écriture maya. © La Voz de Rusia

    À la suite de l'article parlant des travaux russes sur les trous noirs, les trous de ver et le programme Seti, on s'amusera de savoir que ce sont deux chercheurs d'origine russe, Youri Knorozov (en 1952) et Tatiana Proskouriakoff (en 1959), qui ont donné des clés importantes pour déchiffrer l'écriture des Mayas, comme l'explique ci-dessous un documentaire du Musée canadien des civilisations.


    La vérité sur l'écriture maya. Découvrez les secrets des anciens Mayas. © Musée canadien des civilisations (MusCanCiv)

    Attention aux mensonges et autres « pyramidioties »

    Moralité : on ne doit pas faire confiance sans esprit critique aux nombreux sites ou vidéos sur InternetInternet faisant intervenir habilement des références à des scientifiques et mélangeant des informations tout à fait sérieuses avec de la pseudoscience.

    De cette façon, il est facile de rendre plausible bien des mensonges et autres « pyramidioties ». Heureusement, Internet donne aussi les moyens de déjouer ces tentatives de manipulation lorsque l'on cherche un peu. Comme sur des forums scientifiques, où l'on peut venir se renseigner pour poser des questions et vérifier la solidité de certaines thèses.