C'est à un spectacle féerique auquel nous convie le photographe Even Mathisen. En mettant bout à bout ses nombreuses images d'aurores boréales, il a réalisé un time laps qui nous plonge dans l'émouvante beauté de ces draperies célestes mouvantes.


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    Troms est l'une des villes les plus septentrionales de Norvège. Elle est située sur une île au nord du cercle polairecercle polaire arctiquearctique, ce qui signifie que le Soleil ne s'y lève plus entre la fin novembre et la mi-janvier. C'est là que le photographe Even Mathisen réalise ses clichés d'aurores boréales, magnifiés par les paysages de fjordsfjords enneigés. L'Europe du Nord est le balconbalcon idéal pour suivre les fréquentes aurores qui ne manquent pas d'accompagner la reprise de l'activité solaire.

    Au Canada le site AuroraMax propose depuis septembre de visualiser chaque nuit la danse des âmes des morts, selon les croyances Inuit, pendant qu'aux îles Lofoten, en Norvège, il est possible de passer le weekend sous les aurores boréales.


    Le time laps de la danse des aurores boréales. © Tor Even Mathisen, Vimeo

    Bien qu'observées scientifiquement depuis plus d'un siècle, les aurores ne livrent leurs secrets qu'avec parcimonie. La polarisation de leur lumière n'a été confirmée que récemment et ce sont les cinq satellites de la mission Themis qui ont permis de comprendre ce qui faisait danser les aurores.

    Lorsque le vent solaire formé de particules électriquement chargées atteint les lignes parallèles du champ magnétique terrestrechamp magnétique terrestre, elles les déforment et les brisent. La reconnexion de ces cordes magnétiques provoque l'éjection de particules énergétiques qui ionisent les atomes présents dans la haute atmosphèreatmosphère, principalement des atomes d'oxygène. Ce sont eux qui donnent la couleur verte aux aurores.

    Aurore boréale. © Even Mathisen

    Aurore boréale. © Even Mathisen

    La technique au service des images

    Photographier les aurores boréalesaurores boréales nécessite quelques conditions élémentaires. Il faut disposer d'un ciel clair et effectuer des poses photographiques de quelques secondes pour enregistrer les faibles lueurs ; une procédure somme toute assez simple à mettre en œuvre avec un appareil photo numériquenumérique, pourvu qu'on ait pris soin de l'installer sur un trépied.

    Mais restituer la danse des aurores, ces mouvementsmouvements d'ondulation qui agitent les bandes d'atomes devenus fluorescents, demande une certaine technique. C'est celle du time laps, un procédé qui consiste à s'aider d'un logiciellogiciel pour mettre bout à bout des centaines ou des milliers d'images de façon à ce qu'elles s'enchaînent et restituent un mouvement en l'accélérant. Le résultat est toujours spectaculaire, comme l'ont déjà montré Stéphane Guisard et sa vidéo du télescope Gemini sud, ou encore Dustin Farrell quand il nous dévoile le ciel en mouvement.