L’État de Californie et la National Science Foundation viennent d'infliger une douche froide aux enthousiastes de la recherche de la communication avec des extraterrestres. En réduisant drastiquement les fonds alloués au fonctionnement de l'Allen Telescope Array, ils forcent la mise en sommeil du principal outil du programme Seti. Les recherches se poursuivent avec Arecibo et d'autres télescopes.

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    Carl Sagan n'est plus là pour défendre la cause de la recherche d'une intelligenceintelligence extraterrestre en écoutant d'éventuels signaux envoyés dans une bande radio entourant la fameuse raie à 21 cm de l'hydrogène. Il s'est pourtant trouvé quelques donateurs généreux, en particulier Paul Allen (cofondateur de MicrosoftMicrosoft), pour financer la poursuite de ce programme.

    Allen a ainsi dépensé plus de 25 millions de dollars pour ce qui est maintenant connu comme l'Allen Telescope Array. À terme, l'Ata devait être composé de 350 antennes de 6,1 mètres, répartis sur une surface d'environ 1 kilomètre de diamètre et fonctionnant en réseau.


    Le projet multiplateforme francophone sur la cosmologie contemporaine, Du Big Bang au Vivant, parle aussi de Seti. © Groupe ECP, www.dubigbangauvivant.com/Youtube

    Malheureusement, des coupes budgétaires sévères dans les financements publics de SetiSeti ne permettent plus de développer l'Ata ni d'assurer son fonctionnement, bien que l'entretien du matériel le soit. L'Allen Telescope Array est donc techniquement dans un état d'hibernation.

    Pour aider à la collecte de fonds nouveaux, notamment en provenance du grand public, il est prévu d'écouter 1.235 candidats exoplanètes récemment découverts par Kepler. Un espoir vient aussi du côté de l'US Air Force qui pourrait octroyer des fonds pour surveiller les débris orbitaux risquant d'endommager les satellites de la Défense américaine à l'aide de l'Ata.

    Il ne faudrait pas croire que Seti n'écoute plus les extraterrestres il reste le radiotélescope d'Areciboradiotélescope d'Arecibo. C'est ce que nous explique Elisabeth PiotelatElisabeth Piotelat, la représentante en France de la Seti League, jointe par Futura-Sciences. « Le radiotélescope d'Arecibo est toujours employé. Il fait de l'écoute Seti "parasiteparasite" (Serendip) même si le récepteur utilisé par SETI@HOME ne fonctionne pas en permanence. Surtout, Seti dans le monde, ce n'est pas QUE le Seti Institute. Même s'il n'existait plus, il y aurait tout de même l'université de Berkeley aux États-unis et assez d'acteurs dans tous les pays pour remplir une salle de l'Unesco... En 2010, il y a eu le projet Dorothy avec des écoutes à Nançay par exemple. Enfin, ce n'est qu'un projet du Seti Institute qui s'arrête (Ata). Le Seti Institute fait plein d'autres choses. Ainsi, ils viennent d'accueillir un artiste en résidence. Il y a aussi de la recherche Optical Seti à Berkeley ».