Le 16 juillet 1969, trois hommes s'envolaient vers la Lune. Du décollage de Saturn V jusqu'à la visite de Richard Nixon aux astronautes en quarantaine sur le porte-avions, ces moments historiques ont été suivis en direct par des centaines de millions de personnes. L'Ina nous propose un reportage complet et technique raconté (en anglais) par l'astronaute Jim Lovell.

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    La mission Apollo 11 sur la Lune - Crédits NASA

    La mission Apollo 11 sur la Lune - Crédits NASA

    A l'époque, les « directs » n'étaient pas si fréquents, surtout quand le reportage venait de loin. Une musique particulière (un jingle, aujourd'hui) signalait aux téléspectateurs que les émissions étaient celles de l'Eurovision (rien à voir avec le concours actuel). « Maman, regarde ! Les images passent par des satellites ! » s'émerveillaient les bambins d'alors.

    Du 16 au 24 juillet 1969, la mission Apollo 11Apollo 11 fut prodigue de ces directs venus de plus loin encore. Filmée d'un bout à l'autre, l'épopée a été suivie heure par heure dans le monde entier. On veilla en France pour voir l'alunissage au soir du 20 juillet et s'intéresser à tous les préparatifs de la sortie. Le lendemain, on se leva avant quatre heures du matin pour ne pas rater le premier pas.

    A la fin de la mission, le 24 juillet, l'ORTF (la télévision française) obtient un scoop. L'astronaute Jim Lovell est à Paris et commente un reportage complet sur Apollo 11. Ce spécialiste sait de quoi il parle. Il a volé deux fois dans les vaisseaux du programme Gemini et a fait lui-même le tour de la Lune avec Apollo 8. Toujours astronaute de la Nasa, il figure alors en bonne place pour participer à une future mission lunaire. Ce sera bien le cas mais la mission Apollo dont il sera le commandant portera le numéro 13, ce qui fera de Lovell le seul homme à avoir tourné deux fois autour de la Lune.

    Bien sûr, le commentaire de ce long reportage (27 minutes) est en anglais. Mais il est technique, précis et excellemment documenté. Toutes les étapes du voyage sont expliquées avec un luxe de détails. Lovell nous raconte par le menu les manœuvres entre le module lunaire et le module de commande, nous expliquant par exemple comment Michael Collins, qui reste en orbiteorbite, vérifie le train d'atterrissage du module lunaire, où viennent de prendre place Neil ArmstrongNeil Armstrong et Edwin Aldrin (dit Buzz). On peut suivre grâce à lui la phase d'alunissage (terminée en pilotage manuel par Armstrong suite à la saturation complète de l'ordinateurordinateur de bord) et les premiers pas du même Armstrong. Nous saurons aussi que les astronautes subissent une décélération de 6 G lors de la rentrée dans l'atmosphèreatmosphère. Bref, tout y est.

    Have a good travel, ladies and gentlemen...