L’Agence spatiale indienne prévoit le retour en vol de son lanceur GSLV (Geosynchronous Satellite Launch Vehicle) en 2012, cloué au sol depuis ses deux échecs en 2010.


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    Le GSLV-D3 MK II, qui utilisait pour la première fois un étage cryogénique indien. © Isro

    Le GSLV-D3 MK II, qui utilisait pour la première fois un étage cryogénique indien. © Isro

    Malgré d'indéniables progrès spatiaux et des objectifs ambitieux liés aux vols habitésvols habités, 2010 fut une année difficile pour l'Agence spatiale indienne (Isro) avec les deux échecs de son lanceur GSLV. Cela dit, les ambitions spatiales de ce pays restent intactes, confortées par le rapport de la commission d'enquête en charge de ces deux échecs, qui dédouane la conception du lanceur.

    Un lanceur a été perdu le 15 avril. Il s'agissait d'un vol de démonstration du GSLV-D3 MK II équipé de l'étage cryogénique CUS de fabrication indienne, qui devait lancer en orbite de transfert géostationnaire le satellite indien GSAT-4. Le propulseur cryogénique s'est arrêté après son allumage, à cause d'une anomalieanomalie dans la turbopompe à hydrogène. Quant au second lanceur, le GSLV-F06 MK I avec le satellite GSAT-5P, il a explosé en vol le 25 décembre à la suite d'un défaut dans la structure de protection de l'étage cryogénique fourni par la Russie. La pressionpression dynamique a provoqué le détachement prématuré des connecteurs recevant l'information de la case à équipements.

    Priorité à l'étage national cryogénique

    L'absence de défaut de conception relance l'activité autour de cette famille de lanceurs, de sorte que l'Isro envisage un retour en vol en 2012 avec le lancement d'un GSLV MK I doté du dernier étage cryogénique de Khrounichev et d'un MK II. L'Agence spatiale indienne va concentrer ses efforts sur cette version en accélérant le développement de l'étage cryogénique national CUS qui fonctionne avec de l'hydrogène et de l'oxygèneoxygène liquidesliquides, dont la combustioncombustion produit de la vapeur d'eau.

    Si les vols prévus en 2012 sont des succès, l'Isro devrait accélérer la cadence les années suivantes avec le lancement de quatre GSLV en 2013, dont le premier vol de démonstration de la version MK III qui emportera GSAT-11, mais cela reste à confirmer.

    Les échecs de 2010 ont également provoqué le report à 2014 du lancement de la sonde lunaire Chandrayaan-2 et contraint l'Isro à confier le lancement des satellites GSAT-7 et Insat-3D à des opérateurs étrangers, dont ArianespaceArianespace qui lancera un Insat-3D en 2013.