La firme russe Khrounitchev qui développe le lanceur Angara annonce qu’un premier vol d’essai pourrait avoir lieu en 2013. Ce lanceur modulaire entièrement nouveau est le premier système de lancement développé depuis la chute de l’Union soviétique. Conçu pour pérenniser l’accès à l’espace russe, il a vocation à remplacer les Rockot et Proton dont les possibilités de développement sont proches de zéro.

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    La famille Angara sera déclinée en 3 versions pour un total de 5 lanceurs. Elle reprend le concept de modularité qui a fait le succès d'Ariane-4. Tous les lanceurs seront construits autour du même composite inférieur à 2 étages. L'intégration du lanceur devrait être terminée début 2011. Le moteur du premier étage est pour ainsi dire prêt et celui du deuxième étage a subi trois tests lors des tirs de lanceurs SoyouzSoyouz-2. On signalera l'utilisation d'un carburant à base d'un mélange de kérosènekérosène et d'oxygène que les Russes présentent comme écologique.

    Initialement, les lanceurs Angaralanceurs Angara devaient être tirés uniquement depuis le cosmodrome russe de Plesetsk pour limiter la dépendance de la Russie envers le Kazakhstan, où se situe BaïkonourBaïkonour. Ils le seront également depuis Baïkonour car les Kazakhs ont exigé de la Russie qu'elle limite l'utilisation sur son territoire des lanceurs Proton, très polluants (les ergols sont effectivement très toxiques). Depuis que ce pays est devenu indépendant en octobre 1990, la Russie est contrainte de louer les installations au sol de Baïkonour. Lors de la signature du dernier contrat courant jusqu'en 2050, les deux parties ont convenues de la constructionconstruction d'un pas de tir spécifique aux lanceurs Angara (Baiterek Space Rocket Complex).

    A terme, la famille Angara encombrera un peu plus le marché des lancements commerciaux. Les versions les moins lourdes viseront les orbites basses et les autres l'orbite géostationnaireorbite géostationnaire. Reste qu'Angara sera avant tout utilisée par la Russie pour répondre à ses besoins de renouvellement de ses satellites en orbite basse et pour tirer vers la Station spatiale internationale. Seule ombre au tableau, l'échec de la fuséefusée Sud-Coréenne KSLV-1 qui a explosé en plein vol lors de son deuxième tir (juin 2010). Le premier étage de ce lanceur, pourrait être mis en cause dans l'explosion du lanceur. Cet étage, fourni par la firme russe Khrounitchev, n'est ni plus ni moins qu'une version du premier étage d'Angara adapté au lanceur sud-coréen.