Novespace, pour le compte du Cnes et des Agences spatiales allemande et européenne, s’apprête à réaliser une campagne de vols paraboliques dont l’objectif est de tester en apesanteur des expériences dans des domaines aussi variés que la connaissance humaine ou l’exploration robotique.


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    Le 7 juin 2011 commencera à Bordeaux la toute première campagne en Europe de vols paraboliques destinés à simuler les conditions de gravité partielle ressenties sur la Lune et sur Mars. Elle est organisée par Novespace pour le compte du Cnes, de l'Agence spatiale allemandeAgence spatiale allemande (DLR) et de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (Esa).

    Treize expériences étudieront la santé humaine, la préparation de la mission ExoMars ou encore l'utilisation de la console de jeu WiiWii de NintendoNintendo pour le contrôle de l'équilibre en gravité réduite. Les participants étudieront aussi, notamment, le fonctionnement du cerveaucerveau lorsqu'il contrôle un geste en gravité réduite. Dans le domaine de la mécanique des fluides, une expérience reproduira le comportement des ergols dans les étages supérieurs de lanceurs futurs, afin de mieux le prédire.

    Pendant trois jours (les 7, 8 et 9 juin 2011), l'Airbus A300 Zéro-G effectuera une série de trois vols consécutifs. Chacun de ces vols offrira, en tout, 12 minutes de pesanteur partielle à l'intérieur de l'appareil, par tranches d'une vingtaine de secondes. Cette situation exposera les passagers à une pesanteur de 0,16 g (celle de la Lune) et de 0,38 g (celle de Mars).

    À l'intérieur de l'Airbus A300 Zéro-G pendant la phase de micropesanteur. Ces hommes volants sont en train de travailler. Ils ont 22 secondes devant eux. © Novespace

    À l'intérieur de l'Airbus A300 Zéro-G pendant la phase de micropesanteur. Ces hommes volants sont en train de travailler. Ils ont 22 secondes devant eux. © Novespace

    Des vols paraboliques pour des expériences scientifiques

    Pour certaines expériences à réaliser en micro ou faible gravité qui ne nécessitent pas d'être exposées trop longtemps à cette gravité, les vols paraboliques sont devenus un moyen essentiel d'accès, bien moins coûteux et réclamant moins de temps de développement que l'utilisation de fuséesfusées sondes, de capsules récupérables ou encore d'expériences menées à bord de la Station spatiale internationale.

    Initialement utilisés pour l'entraînement des astronautes, les vols paraboliques sont aujourd'hui principalement employés pour des essais technologiques d'équipements spatiaux et des expériences scientifiques. Cette ouverture au monde scientifique et au secteur privé est encouragée par Jean-François ClervoyJean-François Clervoy, ancien astronaute de l'Esa et P-DG de Novespace. Récemment interviewé, il nous avait expliqué vouloir ouvrir les vols paraboliques au grand public et avoir entamé des démarches administratives dans ce sens.