Un percuteur bardé d’instruments scientifiques a été largué de la sonde Chandrayaan-1 avant d’aller s'écraser sur la surface de la Lune comme prévu, transmettant une moisson de renseignements précieux pour la suite du programme.

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    Image de la surface lunaire prise par la caméra de l’impacteur. Crédit ISRO

    Image de la surface lunaire prise par la caméra de l’impacteur. Crédit ISRO

    Après s’être inscrite sur une orbite polaire à 100 kilomètres de la surface de la Lune, la sonde indienne Chandrayaan-1Chandrayaan-1 a pu initier son programme de reconnaissance, de cartographie et d'analyse de la surface lunaire. Avant ce vaste travail, une mission prioritaire l'attendait : larguer Lunar Impact Probe (MIP), un petit engin autonome destiné à impacter le sol.


    Images capturées par la sonde indienne Chandrayaan-1 durant son survol de la Lune à 100 kilomètres d'altitude. Crédit ISRO

    MIP se présente sous l'aspect d'un cube de 34 kgkg au départ de la Terre, et comporte lui-même trois instruments scientifiques. Un système de prise de vues chargé de transmettre des images le long de la trajectoire, un altimètre radar pour mesure continûment le taux de descente et un spectromètre de masse pour analyser en temps réel l'atmosphèreatmosphère ténue entourant la Lune.

    Le 14 novembre 2008 à 20 h 06 TU, le MIP prenait son autonomieautonomie et amorçait une série de manœuvres automatiques pour l'écarter de Chandrayaan-1 jusqu'à une distance de sécurité. Le moteur de décélération était ensuite mis à feu, inscrivant l'engin sur une trajectoire de collision au niveau du pôle sud de la Lune.

    Image de la surface lunaire prise par la caméra de l’impacteur. Crédit ISRO

    Image de la surface lunaire prise par la caméra de l’impacteur. Crédit ISRO

    A bord de Chandrayaan-1, la caméra cartographique TMC ainsi que le moniteurmoniteur de particules énergétiques de l'environnement SXM (Radom) étaient mis à contribution afin de corréler leurs données avec celles retransmises en temps réel par les trois instruments du MIP durant la descente. Tous les résultats ainsi que les images étaient enregistrées à bord de la sonde principale afin de les retransmettre ultérieurement vers la Terre.

    Vingt-cinq minutes après la séparationséparation, soit à 20 h 36 TU, l'impacteurimpacteur percutait le sol lunaire comme prévu, provoquant sa destruction immédiate.

    La mission ne fait que débuter

    Cette première phase terminée, l'essentiel reste à faire. Il faut maintenant activer les huit instruments scientifiques de Chandrayaan-1 pour commencer la mission de reconnaissance de la surface lunaire, un travail qui doit durer au moins deux années.

    Avec le Lunar Impact Probe, l'Inde était le quatrième pays à toucher le sol lunaire après les l'Union Soviétique (Luna 2, le 14 septembre 1959), les Etats-Unis (Ranger 4, le 23 avril 1962) et le Japon (Hiten-Muses-A), le 10 avril 1993.