Ça twitte, ça jase, ça YouTube : les hypothétiques informations sur la chute des débris du satellite UARS ont foisonné ce weekend. Au Canada, la Gendarmerie royale est agacée. La seule vidéo authentifiée est celle du Français Thierry Legault, quelques jours avant la réentrée.

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    Les imprécisions sur la trajectoire suivie par le satellite UARS en train de se désintégrer après sa pénétration dans l'atmosphèreatmosphère samedi matin (en heure française) ont stimulé les observateurs. En gros, la Nasa prévoyait que les débris allaient tomber entre le Canada, l'océan Atlantique, l'océan Indien et l'océan Pacifique, soit à peu près le tour de la Terre, entre 50° de latitudelatitude nord et sud, une bande englobant donc la plupart des pays du monde.

    Samedi matin, un écho radar était publié, qui montrait une trace dans la haute atmosphère au Canada. Il n'en fallait pas plus pour que les premières observations naissent dans cette région. Le coup est parti à Okotoks, près de Calgary, au sud de l'Alberta, un État de l'ouest du Canada. Une vidéo pas très convaincante est alors publiée sur YouTubeYouTube et les twitteurs annoncent des témoignages, alors que la ville est située - un peu - au-delà de 50° de latitude nord. Devant les appels des particuliers et des journalistes aux autorités locales, la Gendarmerie royale du Canada précise à l'agence de presse QMI que non, aucun débris n'a été signalé.


    Le satellite UARS filmé le 15 septembre 2011, soit 9 jours avant sa chute, par l’astronome amateur Thierry Légault avec un télescope du commerce et un système de suivi. Toutes les explications sont détaillées sur son site personnel d’astrophotographie. © Thierry Légault/YouTube

    Un satellite consumé

    Une vidéo, en revanche, est authentifiée et mérite un détour : c'est celle réalisée par l'astronomeastronome amateur Thierry Légault (qui n'en est pas à son coup d'essai). Présentée ici, elle a été saisie 9 jours avant la chute du satellite derrière un télescope de 36 cm de diamètre (un Celestron EdgeHD 14 pouces) installé sur un système de suivi automatique.

    On est donc toujours sans nouvelles des quelques morceaux d'UARS qui ont atteint la surface de la planète. Il semble vraisemblable que quelques organismes marins domiciliés dans l'océan Pacifique aient été les seuls spectateurs des derniers instants du Upper Atmosphere Research Satellite de la Nasa qui a longuement étudié la haute atmosphère et suivi durant des années l'ozone stratosphérique.