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Très critique sur le programme Constellation, le comité dirigé par Norman Augustine préconise d'abandonner la fuséefusée Ares 1, conçu spécifiquement pour lancer la capsule Orion, et d'utiliser les capsules commerciales du programme Cots pour remplacer les navettes dans 7 des 8 scénarios qu'il a échafaudés. Il semble convaincu que ce lanceur ne sera pas prêt dans les délais de sorte qu'il arrivera trop tard pour justifier son utilisation (sa fonction principale étant la desserte de l'ISSISS). Quant au programme Cots, il s'agit d'un partenariat public-privé initié par la Nasa qui souhaite privatiser certaines missions et rendre l'accès à l'espace bien meilleur marché que ce que permet la navette et les lanceurs des familles DeltaDelta et Atlas.
Pour la Nasa, ce soutien inattendu intervient quelques semaines après le lancement réussi d’Ares 1X qui a permis de tester le premier étage du lanceur. L'essai a démontré que le problème des vibrations pouvait être maîtrisé et donc que les choix technologiques de la Nasa étaient les bons.
Pour l'Asap (Aerospace Safety Advisory Panel), l'utilisation des capacités de lancements d'opérateurs privés pose le problème de la fiabilité des systèmes de transports spatiaux. S'il ne remet pas en cause la raison d'être du programme Cots, l'Asap souligne néanmoins que la qualification pour le vol humain n'est pas une mince affaire. Et de rappeler que les lanceurs du programme Constellation ont été conçus à partir de technologies et d'éléments déjà qualifiés pour le vol habité et qu'ils répondent à des spécifications qui prévoient un taux de fiabilité et de rendement plus élevés que ceux imposés aux systèmes actuels.
Or, si sur le papier Ares 1 et les systèmes de transport du programme Cots (Falcon 9Falcon 9-Dragon pour SpaceX) répondent aux mêmes critères de fiabilité et de sécurité, les membres de l'Asap se demandent ce qui peut faire penser que le partenariat public-privé initié par la Nasa réussira à fait mieux et plus vite...