Le 19 juillet, le vaisseau Apollo se met en orbite à 110 kilomètres au-dessus du sol lunaire. L'équipage peut alors observer la Lune de près, sa face cachée et le site prévu pour l'atterrissage (ou alunissage) du LM.

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    La salle de contrôle de Houston, en pleine supervision de la mission Apollo 11. © Licence Commons

    La salle de contrôle de Houston, en pleine supervision de la mission Apollo 11. © Licence Commons

    Durant la journée du 18 juillet, les trois astronautes ont effectué une tâche capitale. Par l'écoutille entre le module de commande (la capsule conique) et le LM (Lunar Module), ils ont pu s'introduire dans l'engin qui descendra deux d'entre eux sur le sol lunaire. Les hommes ont pu ainsi en réaliser une inspection minutieuse, une visite prévol intérieure, dirait un pilote.

    Dans le vaisseau règne l'apesanteurapesanteur mais l'habitacle ne semble pas immobile pour les astronaute. Il tourne lentement sur lui-même, selon son axe longitudinale. Appelé Passive Thermal Control (contrôle thermique passif) et surnommé mode barbecue par les astronautes, ce mouvement d'un tour par heure évite que les mêmes surfaces du vaisseau soient exposées à la chaleur durant le voyage.

    Pendant ce temps, la Lune s'approche. Un observateur lointain pourrait craindre une trajectoire de collision avec le satellite de la Terre. Tout se passe comme si Apollo 11Apollo 11 voulait passer devant la Lune.

    En orbite lunaire

    Pendant la journée du 19 juillet, le vol d'Apollo, de balistique devient piloté. Le moteur J-2 du module de service, dirigé vers la Lune, alors à 500 kilomètres, est allumé. Il s'agit de réduire la vitesse du vaisseau spatial par rapport à notre satellite. La manœuvre ne consiste pas à chercher un atterrissage direct (comme l'avait fait avant les missions Apollo la fuséefusée atomique du professeur TournesolTournesol), mais à placer le vaisseau en orbiteorbite, à environ 110 kilomètres d'altitude.

    Parce qu'elle est beaucoup plus petite que la Terre, la Lune réclame une vitesse de satellisation bien plus faible. Au lieu des 8 km/s imposés par notre lourde planète, la Lune se contente de près de cinq fois moins. A une altitude aussi faible, c'est à une vitesse relative par rapport à la Lune de seulement 1,67 km/s que le vaisseau Apollo peut devenir un satellite de notre satellite. Le vaisseau est alors retourné afin que le LM soit en en bonne position pour sa descente.

    Armstrong, Aldrin et Collins peuvent alors contempler par les hublots du module de commande la surface lunaire, à une centaine de kilomètres, comme l'ont fait avant eux seulement six hommes, équipages des missions Apollo 8 et Apollo 10.

    A la fin de la manœuvre, ils sont déjà derrière la Lune et ne peuvent plus communiquer avec la Terre mais ils ont alors le temps d'admirer la face cachée...