C’est fait : le HB-SIA, qui avait décollé de Payerne, en Suisse, ce matin à 6 h 00, vient d’atterrir à Bruxelles.

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    Le HB-SIA en finale filmé du sol. On voit les phares d'atterrissage sur le bord d'attaque des ailes. Constitués de lampes LED, ils ne consomment au total que 100 watts, beaucoup moins que les phares d'atterrissage des aéronefs classiques, comme celui de l'hélicoptère, que l'on voit ici à droite. « Pourtant, une fois qu'ils sont allumés, on voit la piste comme en plein jour » s'émerveille Bertrand Piccard. © Solar Impulse

    Le HB-SIA en finale filmé du sol. On voit les phares d'atterrissage sur le bord d'attaque des ailes. Constitués de lampes LED, ils ne consomment au total que 100 watts, beaucoup moins que les phares d'atterrissage des aéronefs classiques, comme celui de l'hélicoptère, que l'on voit ici à droite. « Pourtant, une fois qu'ils sont allumés, on voit la piste comme en plein jour » s'émerveille Bertrand Piccard. © Solar Impulse

    Avec 15 heures de vol pour parcourir 485 kilomètres, soit une moyenne d'un peu plus de 30 km/h, le HB-SIA piloté par André Borschberg ne battra aucun record de vitesse, mais il a décroché celui de la plus basse consommation pour un vol international d'un avion : zéro litre de carburant.

    Vers 21 h 00 heures, l'avion de l'équipe de Solar ImpulseSolar Impulseparti ce matin de l'aéroport de Payerne, est arrivé près de l'aéroport de Bruxelles. Mais il a dû attendre quelque temps en tournant à proximité de la capitale belge. 


    Le décollage de Payerne ce matin à 6 h 00 locale (et française). © Solar Impulse

    L'avion solaire, très léger, craint le ventvent et celui-ci était encore un peu trop fort. L'avion est aussi très lent et l'approche à quelques dizaines de kilomètres à l'heure au milieu des arrivées des avions de lignes sur un aéroport international ne se fait pas sans quelques suées pour les contrôleurs aériens qui doivent insérer la motocyclettemotocyclette dans le flux de Formule 1. De plus, les turbulences de sillage des gros porteurs ont de quoi déstabiliser le frêle engin. Il fallait donc être patient et trouver le bon créneau.

    Le HB-SIA en descente, en direction de l'aéroport de Bruxelles, à 20 h 30 (capture de la transmission en direct sur le site de Solar Impulse). © Solar Impulse

    Le HB-SIA en descente, en direction de l'aéroport de Bruxelles, à 20 h 30 (capture de la transmission en direct sur le site de Solar Impulse). © Solar Impulse

    Finalement, c'est 40 minutes plus tard qu'André Borschberg a placé le HB-SIA en finale pour la piste 02 (un peu dommage pour les spectateurs amassés le long de la piste 25, « la seule petite fausse note », a reconnu Bertrand PiccardBertrand Piccard), pour un atterrissage en douceur, encadré par deux cyclistes sur des vélos électriques, chargés de veiller à la sécurité de l'avion.

    L'avion solaire en finale pour la piste 02 de Brussels Airport, filmé depuis un hélicoptère. (Capture de la transmission en direct sur le site de Solar Impulse.) © Solar Impulse

    L'avion solaire en finale pour la piste 02 de Brussels Airport, filmé depuis un hélicoptère. (Capture de la transmission en direct sur le site de Solar Impulse.) © Solar Impulse

    « L'avion arrive avec les batteries presque pleines, a expliqué Bertrand Piccard. Il a utilisé l'électricité des capteurs solaires jusque vers 19 h 00. Il aurait pu voler sur ses batteries jusqu'à 2 ou 3 heures du matin... »

    L'avion restera sur l'aéroport de Bruxelles et s'offrira au public du lundi 23 mai au dimanche 29 mai. Puis il préparera son départ pour le Salon du Bourget, où il sera exposé et où il devrait voler.