C'est un dirigeable. Il peut embarquer une centaine de personnes installées dans un hôtel luxueux pour une croisière aérienne au-dessus des nuages. Bien sûr il n'existe pas. Enfin pas encore. Un cabinet de design l'a présenté, en partenariat avec un poids lourd, le coréen Samsung C&T. Le concept, cependant, reste très flou.

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    Les images sont superbes et peuvent faire rêver. Elles viennent d'être présentées par le cabinet de design britannique SeymourPowell et montrent Aircruise. Pour cet énième retour du dirigeable, les créateurs ont voulu à peu près tout réinventer et imaginent un créneau original : la croisière aérienne de luxe.

    Aircruise se présente comme un engin plutôt vertical, en forme de losange lorsqu'il est vu de côté et de fuseaufuseau vu de face. Il est semble-t-il constitué de deux enveloppes pointues, formant comme deux pétalespétales d'une fleur qui ne serait pas encore ouverte. La partie inférieure, effilée vers le bas, renferme la zone de vie.

    L'Aircruise atterrit, ou plutôt vient se fixer sur un mât d'amarrage. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir.) © SeymourPowell/Samsung C&T
    L'Aircruise atterrit, ou plutôt vient se fixer sur un mât d'amarrage. (Cliquer sur l'image pour l'agrandir.) © SeymourPowell/Samsung C&T

    Pour le reste, il faut se fier aux images ou aux quelques précisions données çà et là. L'engin mesurerait plus de 260 mètres de hauteur, pourrait emporter 396 tonnes et contiendrait « 330.000 mètres cubes de gaz » (contre 200.000 pour le Zeppelin LZ129 Hindenburg, inauguré en 1936 et spectaculairement crashé en 1937), ce qui en ferait le plus gros aéronef jamais construit.


    Le projet est, on le comprend, très incertain. Mais rien n'empêche de s'offrir avec cette vidéo cinq minutes d'évasion. Respirez bien. Devenez zen. Lancez la vidéo et imaginez-vous en 2050, doté d'un compte en banque plantureux et dans un monde où tout va bien. © SeymourPowell/Samsung C&T

    Aux ingénieurs futurs de résoudre quelques détails techniques...

    Mais faut-il vraiment chercher les précisions techniques ? Les auteurs du projet veulent emplir l'enveloppe d'hydrogène, plus léger que l'hélium mais déraisonnablement inflammable et abandonné depuis la destruction par incendie du Hindenburg.

    L'hydrogène servirait aussi à produire de l'électricité grâce à une pile à combustiblepile à combustible alimentant un ou des moteurs électriques, dont rien n'est dit. L'appareil pourrait grimper à 12.000 pieds, soit 4.000 mètres environ, ce qui est beaucoup, d'autant que le projet ne mentionne pas de pressurisation.

    Le pont-promenade, apparemment ouvert sur l'extérieur, en tout cas difficile à pressuriser... © SeymourPowell/Samsung C&T

    Le pont-promenade, apparemment ouvert sur l'extérieur, en tout cas difficile à pressuriser... © SeymourPowell/Samsung C&T

    A l'intérieur, l'engin est un palace volant pour une centaine de passagers, avec chambres luxueuses, vue sur les nuagesnuages et ponts de promenade. Il n'est pas un moyen de transport, sa vitessevitesse de 140 km/h ramenant aux balbutiements de l'aviation de ligne. Aircruise est bien un paquebot volant pour croisières aériennes.

    L'idée peut faire sourire mais elle a visiblement séduit SamsungSamsung C&T (ConstructionConstruction and Trading), une entreprise coréenne de grande taille qui fut le principal intervenant dans la construction de la Burj Dubai (ou Burj Khalifa), la plus haute du tour du monde qui vient d'être inaugurée. Après tout, le marché de la croisière de luxe se porteporte très bien...