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    L'activité physique : un facteur de protection contre les maladies

    L'activité physique : un facteur de protection contre les maladies

    Allié à une alimentation satisfaisante, conforme aux recommandations du PNNS, « au moins l'équivalent de 30 minutes de marche rapide chaque jour », permet de réduire considérablement les risques de maladies cardio-vasculaires, de cancerscancers, de diabètediabète, de prise de poids et d'ostéoporoseostéoporose. L'activité physique joue donc un rôle déterminant dans l'état de santé physique, mais aussi dans ses composantes psychologique et sociale.

    • Le rôle de l'activité physique dans la préventionprévention des maladies cardio-vasculaires

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    La sédentarité est un facteur aggravant des maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculaires (MCV). Selon un rapport du European Heart Network2, l'inactivité physique est désormais établie comme un facteur de risquefacteur de risque majeur dans le développement des maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires. Les populations inactives ont en effet environ deux fois plus de risques de développer des maladies cardiovasculaires que les populations actives. Un mode de vie plus actif, y compris à un âge moyen ou avancé, est associé à des taux moins importants de décès par maladies cardiovasculaires.

    En outre, la relation trouvée entre l'activité physique et les MCV est continue : plus la personne est active et moins le risque est important. Les plus grandes différences de risque ont été trouvées entre les personnes complètement sédentaires et celles qui sont modérément actives. D'où la nécessité d'adopter une hygiène de vie moins sédentaire.

    • dans la prévention des cancers

    L'activité physique a un effet globalement protecteur sur certains cancers. On a notamment montré l'effet protecteur important de l'activité physique sur le cancer du côloncancer du côlon. Plus d'une dizaine d'études cas-témoin et de cohortecohorte ont démontré qu'une pratique régulière d'activité physique était associée à une diminution du risque de cancer du côlon. Cette réduction est de l'ordre de 60 % lorsqu'on compare des sujets ayant une activité physique importante par rapport à des individus sédentaires.

    • dans la prévention du diabète

    Plusieurs études portant sur la prévention du diabète de type 2 (diabète non insulino-dépendant) permettent aujourd'hui de dire qu'il est possible de prévenir l'apparition de cette pathologiepathologie dans des populations à haut risque grâce à des mesures hygiéno-diététiques (modification des habitudes alimentaires et réintroduction de l'exercice physique)

    L'effet protecteur de l'activité physique sur la prévention du diabète est retrouvé même pour des activités modérées de la vie quotidienne telle que la marche (Hu et al, 1999). Par ailleurs, dans la prise en charge du patient diabétiquediabétique de type 2, l'activité physique régulière qui induit des effets favorables sur le métabolismemétabolisme du glucoseglucose et sur certains facteurs de risques cardiovasculaires associés (Eriksson et al,1997; Gautier et al, 1995).

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    • dans la prévention de la prise de poids

    Le rapport de l'OMS5 souligne le lien entre une activité physique régulière et la diminution du risque de gain de poids et d'obésitéobésité. A l'inverse, un stylestyle de vie sédentaire augmente les risques de prise de poids.

    Dans un grand nombre d'études transversales, une association négative a été retrouvée entre le niveau habituel d'activité physique (ou la capacité physique) et des indicateurs d'obésité (Di-Pietro, 1995). Les études prospectives, moins nombreuses, permettent de conclure que l'activité physique peut atténuer le gain de poids au cours du temps, sans toutefois être à l'origine d'une perte de poids au niveau des populations que ce soit chez l'adulte ou chez l'enfant (Di-Pietro, 1999). De plus, l'activité physique régulière induit une diminution de la masse grasse et réduit, chez l'enfant obèse, les anomaliesanomalies métaboliques.

    Rôle de la sédentarité : De façon générale, on constate un paradoxe apparent entre l'augmentation constante des cas d'obésité au cours des dernières années et la tendance à la diminution de l'apport énergétique total ainsi que des apports lipidiques pour la même période dans de nombreux pays industrialisés (Heini et Weinsier, 1997).

    Ce phénomène s'expliquerait par une diminution du niveau d'activité physique dans les populations concernées, donc d'une augmentation de la sédentarité. Ce qui est effectivement le cas puisque la dépense d'énergie liée à l'activité physique a diminué dans les sociétés industrialisées du fait de conditions de vie plus confortables (transports motorisés, ascenseursascenseurs, chauffage centralchauffage central, climatisationclimatisation) et de loisirs sédentaires (télévision, jeux vidéojeux vidéo, ordinateurordinateur).

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    Certaines études ont montré que le temps passé à regarder la télévision durant l'enfance peut être considéré comme prédictif d'une obésité à l'adolescenceadolescence. Une étude fournit une démonstration expérimentale de la relation entre le temps passé devant l'écran de TV et l'augmentation de la masse adipeuse chez les enfants (Robinson, 1999). Une autre étude d'intervention cette fois a permis d'observer une diminution significative de l'IMCIMC, de la circonférence de la taille et du rapport taille/hanche chez des enfants pour qui le temps de TV et de vidéo avait été réduit comparativement à des enfants témoins.

    Quelle que soit la façon d'estimer le niveau d'activité physique, il semble bien exister une association entre l'augmentation des cas d'obésité infantile et l'évolution vers une sédentarité accrue dans les populations. D'ailleurs, lorsque l'on examine le niveau habituel d'activité physique, les apports alimentaires et les variations du poids au cours du temps, on constate que la variation de poids est associée négativement avec le niveau d'activité physique dans la majorité des études. Cette relation a été retrouvée le plus souvent pour l'activité physique de loisirs et à peu près aussi souvent chez les hommes que chez les femmes.

    • dans la prévention de l'ostéoporose

    Parmi les facteurs environnementaux, l'activité physique constitue un des éléments indispensables au maintien de l'intégritéintégrité du squelette ; elle permet d'augmenter la densité minérale osseuse et est, de ce fait, associée à une réduction des facteurs de risque de l'ostéoporose. Ainsi, l'activité physique peut être déterminante dans la prévention ou même la prise en charge de l'ostéoporose, diminuant le risque de fracture du col du fémurfémur chez la femme dans une proportion allant jusqu'à 50 %.

    Chez l'enfant et l'adolescent, des activités faisant intervenir les articulationsarticulations portantes, comme marcher, danser ou faire de la course à pied, sont indispensables au développement osseux et elles peuvent contribuer à atténuer la perte osseuse. C'est aussi un moyen d'améliorer la force musculaire et l'équilibre et de réduire les risques de chute et donc de fracture.

    L'inactivité en bref :

    L'inactivité physique est un des principaux facteurs de risques de maladies, entre autres :

    - de maladies cardiovasculaires (1ère cause de mortalité en France avec 170.000 décès annuels),

    - de certains cancers, de diabète, de problèmes liés à l'ostéoporose, au surpoidssurpoids et à l'obésité.

    La solution : un minimum d'activité physique, équivalant à 30 minutes de marche rapide chaque jour et une alimentation équilibrée