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    Le rejet de grefferejet de greffe est dû à une réaction immunitaire de l'organisme contre un corps jugé étranger. Quels sont les mécanismes immunitaires en jeu ?

    Pour éviter au mieux le rejet de greffe, il faut que donneur et receveur partagent des gènes d'histocompatibilité. Les gènes codant pour le complexe majeur d'histocompatibilité sont situés sur le bras court du chromosome 6 chez l'Homme. © Domaine public, Philip Deitiker, Wikimedia Commons

    Pour éviter au mieux le rejet de greffe, il faut que donneur et receveur partagent des gènes d'histocompatibilité. Les gènes codant pour le complexe majeur d'histocompatibilité sont situés sur le bras court du chromosome 6 chez l'Homme. © Domaine public, Philip Deitiker, Wikimedia Commons

    Xénogreffe, allogreffe et autogreffe

    Du point de vue immunologique, on distingue :

    • les autogreffesautogreffes, des greffes réalisées avec des tissus du receveur ;
    • les allogreffesallogreffes, greffes entre individus de la même espèceespèce ;
    • les xénogreffesxénogreffes, des greffes entre individus d'espèces différentes.

    La compatibilité tissulaire

    En général, pour qu'une greffe de tissu fonctionne, il faut que donneur et receveur partagent des gènesgènes d'histocompatibilité. Il existe un grand nombre de gènes d'histocompatibilité, parmi lesquels ceux qui codent pour :

    Le rejet d'une greffe

    Une réaction de rejet est due aux cellules T4T4 ou T helpers du receveur qui reconnaissent un CMH étranger sur les cellules du donneur. Les cellules T4 activent d'autres cellules du système immunitairesystème immunitaire qui peuvent ensuite s'attaquer au greffongreffon. Les lymphocyteslymphocytes T8 ou T cytotoxiquescytotoxiques peuvent détruire les cellules du greffon.

    Certains tissus expriment peu d'antigènes du CMH, comme le foiefoie, ce qui explique qu'ils soient moins sujets au rejet de greffe que d'autres tissus. De la même façon, la cornée qui est isolée du système immunitaire, est un site de greffe privilégié.

    Les différents types de rejets de greffe

    On distingue plusieurs types de rejets de greffe :

    • le rejet hyper aigu, qui intervient dans les minutes qui suivent la transplantationtransplantation, il est dû à la présence d'anticorpsanticorps dirigés contre les cellules du greffon ;
    • le rejet aigu qui se déroule dans les semaines suivant la transplantation ;
    • le rejet chronique, plus tardif, qui est causé par une sensibilisation progressive aux antigènes du donneur ou par un arrêt du traitement immunosuppresseurtraitement immunosuppresseur.

    Une allogreffe de la peau chez l'Homme peut être rejetée dans les dix à quatorze jours suivant la transplantation. Si on réalise une seconde allogreffe, à partir du même donneur, le rejet peut avoir lieu plus rapidement (cinq à sept jours) : c'est un rejet de seconde intention, qui est plus rapide à cause de la mémoire immunitaire.