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    D'un point de vue étymologique, le terme géocentrique se rapporte à un système de référence centré sur la Terre. En astronomie, il se rapporte à une théorie qui place une Terre immobile au centre de l'univers. Il s'oppose alors au terme héliocentriquehéliocentrique qui est, de son côté, rattaché à une théorie qui place le Soleil au centre de l'univers. Celle-ci ne réussira à s'imposer qu'avec les travaux de CopernicCopernic, à partir du XVIe siècle.

    Le système géocentrique correspond à la représentation du monde -- aussi scientifique que philosophique -- communément admise dans l'Antiquité. Selon elle, notre Terre est immobile au centre de l'univers et les variations -- de saisonssaisons ou jour/nuit -- que nous observons, résultent de mouvements qui lui sont extérieurs.

    Le système géocentrique de Ptolémée. © NLA, Wikipedia, Domaine public

    Le système géocentrique de Ptolémée. © NLA, Wikipedia, Domaine public

    Aristote et Ptolémée, deux figures du géocentrisme

    Au IVe siècle avant J.-C., Aristote est l'un des grands penseurs à avoir défendu le principe du système géocentrique. Pour lui, la Terre est ronde et immobile et l'univers se divise en deux mondes. Celui qui se situe entre la Terre et la Lune est plutôt imprévisible. Celui que l'on trouve au-delà est régi par un ensemble de sphères concentriques qui évoluent à différentes vitesses et suivant des trajectoires circulaires parfaites.

    Un peu plus tard, au IIe siècle, Ptolémée est le dernier à réellement apporter quelques précisions à cette théorie. Il observe, calcule -- sans pour autant jamais proposer d'explication physiquephysique aux mouvements des astresastres -- et publie ses résultats dans un ouvrage mondialement connu et qui influencera toute l'astronomie pour plusieurs siècles : l'Almageste.