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    Arbuste aux feuilles coriaces qui pousse ordinairement sur des sols très secs. Il en existe environ 160 espèces réparties en Amérique du sud, en Afrique et en Asie. Ses baies rouges et sa sève sont extrêmement toxiques et ont été utilisées pour leurs vertus médicinales. Quelques graines suffisent pour tuer un homme. A cause du danger qu'il représente pour la faune et pour les hommes, l'Australie Occidentale (un Etat de l'Australie) a d'ailleurs interdit la culture du jatropha.

    La plante présente cependant plusieurs avantages pour une utilisation comme source d'agrocarburantsagrocarburants. Riches en huile, les graines en contiennent environ 35%. Ce produit convient bien pour la fabrication de carburant destiné aux moteurs à cycle Diesel. La productivité, élevée, peut dépasser mille litres à l'hectare et par an, soit bien plus que les filières classiques de biocarburants. Un plant vit et produit pendant 35 ans.

    Le jatropha n'étant pas comestible et poussant sur des sols pauvres où les cultures habituelles sont impossibles, il n'entre pas en compétition avec les cultures vivrières et consomme peu d'eau. Ses promoteurs estiment peu probable que son exploitation conduise à des déforestations massives.

    Cet « or vert » (comme on l'appelle parfois) est présenté comme une source d'agrocarburant de deuxième génération, aux côtés des algues et des déchets végétaux. Les agrocarburants de première génération sont ceux  tirés de plantes oléifèresplantes oléifères (produisant de l'huile), comme le colza ou le tournesoltournesol, ou de végétaux riches en sucressucres (betterave, canne à sucre, maïsmaïs, bléblé...) utilisés pour la fabrication d'alcoolsalcools destinés aux moteur à essence.

    Le jatropha est désormais cultivé, souvent de manière intensive, en Asie, aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite et en Europe. Sa culture a également été promue auprès de petites exploitation agricoles. Les rendements espérés ne sont pas toujours au rendez-vous, surtout sur des sols très secs. L'espèce la plus utilisée est Jatropha curcas.

    En décembre 2008, la compagnie AirAir New Zealand a fait voler un Boeing 747 partiellement alimenté par un biocarburant issu du jatropha, baptisé Bio-Jet (par analogieanalogie avec le Jet A1, carburant classique de l'aviation) et mis au point en partenariat, notamment avec Boeing, Rolls-Royce (le constructeur des turboréacteursturboréacteurs) et Terasol Energy (qui a fourni le produit initial).