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Silvia Bencivelli

Silvia Bencivelli

Journaliste scientifique

Oreille

Émotion

« La science n'est qu'un raffinement de la pensée quotidienne ».  Si c’est Einstein qui le dit, on peut y croire. Car la science, dans notre monde occidental et démocratique (même si avec quelques difficultés dans mon pays), n’est pas seulement un instrument de compréhension du monde fait d’atomes, de cellules et de microchips. C’est un outil pour l’accomplissement de la citoyenneté. Elle sert à comprendre et à participer à la vie de notre communauté : à être vraiment libres dans nos choix et à ne pas subir les décisions des autres ou des superstitions. La science est partout, le matin, lorsqu’on lit dans le journal du dernier cas de mauvaise gestion de déchets, lorsqu’on écoute à la radio les débats sur l’énergie ou sur le disfonctionnement de la santé publique. Chaque jour, lorsque le pédiatre nous propose le vaccin pour notre enfant, lorsque nous achetons une voiture neuve, faisons les courses ou organisons un week-end à la campagne, la science est là et, de façon plus ou moins consciente, nous la manipulons tous. C’est pour cela, que la tâche des vulgarisateurs, comme moi ou les collègues de Futura-Sciences, est subtile et délicate : il ne s’agit pas seulement de traduire des questions difficiles en des termes simples. Il s’agit de permettre le dialogue et la confrontation. Il ne s’agit pas de « soigner » un public, homogène et ignorant, par des administrations ciblées de pilules de science, pour qu’il soit plus favorable aux avancées de la recherche. En réalité, il y a beaucoup d’autres facteurs qui entrent en jeu quand on touche à la vie privé et sociale. Aujourd’hui, si on est Italien, il ne faut pas être des génies, pour le comprendre assez rapidement. Mais, Italiens ou pas, Futura-Sciences est un excellent moyen de remettre les idées en place, de se rappeler qui on est, où l’on vit, et de remettre son cerveau en activité.

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Biographie

J'ai grandi dans une petite ville universitaire de l'Italie centrale et j'ai choisi de suivre des études scientifiques, de façon naturelle, sans penser qu'il pouvait en exister d'autres. C'est ainsi que j'ai eu mon diplôme de médecine et chirurgiechirurgie : je me suis beaucoup amusée pendant six ans tout en remplissant d'orgueil mes parents !  Mais je me suis rendu compte rapidement que je ne pouvais pas être médecin et que je n'avais pas les qualités pour devenir chercheur non plus. De plus, je n'étais pas non plus une bonne politicienne, une bonne organisatrice, ou une intellectuelle de la santé. Il ne restait que la plume, la ressource de ceux qui ne veulent pas grandir et ne veulent jamais arrêter d'apprendre. C'est ainsi que j'ai commencé ma carrière de journaliste scientifique, une profession aujourd'hui souvent complexe. Je travaille surtout à la radio nationale italienne, au sein de la rédaction de l'émissionémission scientifique quotidienne Radio3 Scienza et je collabore avec plusieurs maisons d'édition, journaux, magazines, sites internetinternet, associations, établissements publiques et privés et agences de presse.

Mon métier est magnifique, mais caractérisé aussi par des aspects désagréables comme la chasse aux arriérés ou les remises de manuscrit à des dates impossibles à tenir. Cependant, il me donne un énorme privilège : il me fait penser !

Poste actuel : Journaliste médico-scientifique free lance
Collaboration régulière avec Radio 3 Rai, au sein de la rédaction de l'émission quotidienne Radio3 Science (http://www.radio.rai.it/radio3/terzo_anello/scienza/index.cfm) et présentation de l'émission depuis août 2005.

Collaboration avec les journaux Il manifesto, Le Scienze, Mente e cervello, Un pediatra per amico, et avec le site internet scientifique des éditions Zanichelli pour la rédaction d'articles scientifiques pour jeunes étudiants (http://scienze.zanichelli.it/notizie/).
Collaboration avec des maisons d'édition (il Saggiatore, Sironi) pour la rédaction, le suivi et la traduction d'ouvrages scientifiques, et avec les agences de presse scientifiques Totem, Zadigroma, Insintesi
Attaché de presseAttaché de presse de l'Uaar, Union des athées et des agnostiques rationalistes, depuis janvier 2007, et de la revue Un Pediatra per amico, depuis janvier 2007.

Publications

Le sexe, Editions Belin, juin 2009 (traduction de Sesso a test, Alpha Test, mai 2008)
Pourquoi aime-t-on la musique ?, Editions Belin, octobre 2009 (traduction de Perché ci piace la musica - Orecchio, emozione, evoluzione, Sironi editore, febbraio 2007)

Bourses et prix

- Bourse Eicos (European Initiative for Communicators of Science), et participation au laboratoire ouvert pour journalistes scientifiques, au Max PlanckMax Planck Institute de Göttingen (juin 2009)
- Prix jeune journaliste scientifique de la Giovanni Armenise - Harvard Medical School Foundation et de l'Ugis (Union journalistes scientifiques italiens) avec stage à l'Harvard Medical School de Boston (mai 2008).

• Diplômes

2002 DEA en médicine et chirurgie de l'université de Pise. Titre du mémoire : Thymomes : correlation anatomo-clinique (sous la direction du professeur Fulvio Basolo du Service d'oncologieoncologie, greffesgreffes et nouvelles technologies médicales de Pise).
Inscription au tableau de l'ordre des médecins et des chirurgiens-dentisteschirurgiens-dentistes de la province de Pise (novembre 2003).
2004 Master en communication scientifique de la Sissa (Ecole internationale supérieure d'études avancées), Trieste. Titre du mémoire : Odiava le auto rosse - L'evoluzione dell'immagine sociale deldel malato mentale attraverso la cronaca nera dei quotidiani (Il haïssait les voituresvoitures rouges. L'évolution de l'image sociale du malade mental à travers la rubrique « faits divers » des quotidiens). Un extrait du mémoire a été publié dans la revue Jcom: http://jcom.sissa.it/archive/04/04/A040401/

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métier

Réveil à 7h30, vite débout : douche, petit-déjeuner, métro. I-pod dans les oreilles : la radio, jusqu’à quand cela capte, et puis musique, musique, musique : musique au hasard, musique de tous les genres, en espérant que les autres voyageurs ne comprennent pas ce que je suis en train d’écouter. Je traverse Rome, le trafic, le soleil et les foules de touristes égarés. J’arrive à la rédaction de Radio3 (la radio nationale italienne) : une petite pièce à partager avec deux ou trois autres collègues, deux vieux ordinateurs, quatre téléphones et une pile infinie de journaux. Nous révisons l’émission du jour, décidons l’info du jour, appelons les invités, imprimons la grille. Nous descendons à la régie. Tout est prêt : on commence la directe. Quarante minutes plus tard, la directe est terminée, relax. Mais pas tout à fait. C’est le temps des mille corvées du journaliste radiophonique, entre réunions, discussions et des centaines d’appel téléphoniques. On décide les nouveaux sujets et on commence à chercher les invités. Entre-temps, aux moments perdus, lors de la pause déjeuner et en fin d’après-midi, quand les occupations de la radio peuvent se considérer vraiment terminées, voilà mes autres âmes. Je révise une traduction, j’écris une actu et la mets en ligne, j’envoie un communiqué de presse, je discute avec un éditeur, j’achète les billets de train pour aller à un festival de science ou une conférence, je feuillète les magazines scientifiques à la recherche de sujets pour un journal en attente. A la fin de la journée, j’ai travaillé pour six clients différents, je ne sais même plus lesquels. Mais il faut encore penser à mes projets de livres, mes prochains grands travaux. Ma créativité bouillonne et j’ai la sensation de faire le plus beau métier du monde…