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    Voici une nouvelle série de questions à propos du cerveaucerveau. Saurez-vous y répondre correctement ?

    Testez vos connaissances sur le cerveau. © TawnyNina, Pixabay, DP
    Testez vos connaissances sur le cerveau. © TawnyNina, Pixabay, DP

    Quelles affections touchent le cerveau ? Que savez-vous de son fonctionnement, de ses activités et capacités ?

    • Question n° 1 : Quelles sont, parmi les atteintes ci-dessous, celles qui affectent le cerveau ?

    • Question n° 2 : Il est bon de faire travailler le cerveau. Vrai ou faux ?

    • Question n° 3 : Il est possible de récupérer après des lésions cérébrales dues à des attaques ou des traumatismes. Vrai ou faux ?

    • Question n° 4 : Quel est le meilleur âge pour apprendre une deuxième langue ?

      • A. Celui de l'école primaire ou avant ;
      • B. Celui du collège ;
      • C. Celui de l'université.
    • Question n° 5 : Les oublis fréquents sont un signe de mauvais fonctionnement du cerveau. Vrai ou faux ?

    • Question n° 6 : Médecins et chercheurs peuvent voir fonctionner le cerveau. Vrai ou faux ?

    • Question n° 7 : Quels sont, parmi les facteurs ci-dessous, ceux qui peuvent avoir des répercussions cérébrales chez le nouveau-né ?

      • A. Prématurité ;
      • B. Poids insuffisant à la naissance ;
      • C. Toxicomanie parentale ;
      • D. AnomaliesAnomalies génétiquesgénétiques ;
      • E. Tous les facteurs ci-dessus.
    • Question n° 8 : L'activité cérébrale est ralentie pendant le sommeilsommeil. Vrai ou faux ?

    • Question n° 9 : Si l'un de vos parents a la maladie d'Alzheimer, vous l'aurez forcément, vous aussi. Vrai ou faux ?

    • Question n° 10 : Il existe une limite connue aux capacités d'apprentissage du cerveau. Vrai ou faux ?

    • Question n° 11 : Quelle est la première cause d'incapacité aux États-Unis ?

      • A. Le cancercancer ;
      • B. Les maladies cardio-vasculaires ;
      • C. Les atteintes du cerveau et du système nerveux.
    • Question n° 12 : Quelles sont, parmi les maladies ci-dessous, celles qui bénéficient de traitements efficaces ?

    Vérifiez vos réponses

    • Question n° 1 : réponse E : toutes les atteintes ci-dessus.

    La recherche sur le cerveau montre que des atteintes aussi différentes que la toxicomanie, les difficultés d'apprentissage ou la sclérose latérale amyotrophique (SLA) sont toutes d'origine cérébrale. Les affections liées au cerveau vont de phénomènes aussi répandus que la douleurdouleur, à laquelle pratiquement nul n'échappe, à des atteintes rares telles que le syndrome de Williams, cause d'arriération mentale affectant un enfant sur 20 000. Que ce soit personnellement ou dans son environnement familial, toute personne sera, un jour ou l'autre, touchée par une atteinte d'origine cérébrale.

    • Question n° 2 : vrai.

    Des études scientifiques semblent indiquer que le cerveau, à l'instar d'un corps astreint à des exercices réguliers, se porteporte mieux si on le fait travailler. Elles montrent que les personnes âgées qui exercent leur cerveau en apprenant des activités nouvelles, en se portant volontaires pour certains travaux ou en suivant des cours ont plus de chances de conserver leur santé mentale au fur et à mesure qu'elles avancent en âge. Les chercheurs se sont aperçus que le cerveau reflétait la vie que nous menons. Ils ont constaté, en étudiant le cerveau de musiciens, un agrandissement des territoires cérébraux contrôlant les mouvements des mains et des doigts, ce qui semblerait indiquer que l'usage que l'on fait du cerveau en influence mécaniquement le développement.

    • Question n° 3 : vrai.

    L'une des constatations les plus prometteuses des études récentes est que le cerveau est capable de se remettre, jusqu'à un certain point, des suites d'accidents vasculaires ou de traumatismes. Il le fait en créant, pour le traitement des informations, des voies nouvelles qui contournent les zones endommagées. Les chercheurs en veulent pour preuve que les enfants chez qui la partie du cerveau conditionnant l'acquisition du langage est touchée peuvent néanmoins apprendre à parler. Leur cerveau s'adapte en affectant à cette fonction d'autres structures. Lorsque le mécanisme de ce phénomène sera connu, on parviendra peut-être à trouver des traitements aidant le cerveau à récupérer.

    • Question n° 4 : réponse A : école primaire ou avant.

    On sait maintenant que le cerveau de l'enfant est une formidable machine à apprendre. Les enfants qui ont l'occasion d'apprendre une deuxième ou une troisième langue avant l'âge de 10 ans l'acquièrent plus rapidement et plus complètement et parlent sans accent. Durant la première période de la vie, se forment entre les neuronesneurones des millions de connexions, renforcées par les stimulationsstimulations que l'enfant reçoit quotidiennement du milieu dans lequel il vit. Le nombre de connexions diminue avec l'âge et le cerveau acquiert plus difficilement les nouveaux circuits nécessaires à la compréhension des langues et aux productions langagières. Quel que soit l'âge, apprendre une langue reste néanmoins un excellent moyen d'entretenir son activité cérébrale.

    • Question n° 5 : faux.

    Il est tout à fait normal d'oublier. Sans cette faculté, notre esprit serait en surcharge permanente, et la capacité qu'il possède de filtrer inconsciemment les informations, conservant ce qui est important et rejetant les autres, est extrêmement précieuse. Il faut s'attendre, avec l'âge, à une certaine baisse de la mémoire. Dans bien des cas, celle-ci peut être atténuée, du moins jusqu'à un certain point ; parfois, il suffit pour cela de simplifier son mode de vie, de manière à limiter la « surcharge d'informations ». Conserver un bon niveau d'activité physique peut également être utile.

    • Question n° 6 : vrai.

    Relevant encore, il y a dix ans, de la science-fiction, les images montrant le cerveau humain en activité constituent l'outil le plus largement utilisé par les chercheurs ; il est technologiquement possible de voir comment se développe le cerveau, comment il vieillit, comment il apprend et se souvient, et même comment il réagit aux médicaments.

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    Des techniques d'imagerie telles que l'IRM (imagerie par résonance magnétiqueimagerie par résonance magnétique), la TEP (tomographie par émission de positonstomographie par émission de positons) et la Spect (tomographie par émission monophotonique) permettent aux chercheurs de cartographier les fonctions du cerveau, d'observer les pathologiespathologies affectant celui-ci et de suivre l'effet des traitements.

    • Question n° 7 : réponse E : tous les facteurs ci-dessus.

    Les statistiques montrent que, chaque année, aux États-Unis, viennent au monde environ 15 millions de bébés atteints d'affections cérébrales. Il existe des moyens de préventionprévention contre certaines causes, telles que l'abus d'alcool pendant la grossesse. D'autres causes, telles que les anomalies génétiques, nous trouvent encore désarmés. Un poids insuffisant à la naissance expose l'enfant à un risque de difficultés d'apprentissage et comporte en outre un risque d'infirmité motrice cérébrale (IMCIMC) 100 fois plus élevé que la normale si le poids à la naissance est de 1.800 g ou moins. Des traitements préventifs peuvent faire diminuer les cas d'IMC dus à un poids trop faible à la naissance.

    • Question n° 8 : faux.

    On sait maintenant que l'activité cérébrale s'étend sur 24 heures et qu'elle est tout aussi intense pendant le sommeil qu'à l'état de veille, que l'on rêve ou non. Durant le sommeil, le cerveau continue de travailler pour assurer des fonctions essentielles telles que la respiration et l'activité cardiaque. Qui plus est, il tire parti du sommeil pour régénérer et recharger les accus de la mémoire et maintenir le rythme de l'horloge internehorloge interne de l'organisme.

    • Question n° 9 : faux.

    Il est exact que l'on a identifié trois gènesgènes impliqués dans la maladie d'Alzheimer et qu'il faille par conséquent envisager une prédispositionprédisposition familiale. Le fait de posséder ces gènes ou d'avoir un parent qui souffre de cette maladie ne signifie toutefois pas forcément qu'on la développera soi-même. En réalité, 25 % seulement des personnes qui sont affectées par la maladie d'Alzheimer en ont hérité. La recherche sur la maladie d'Alzheimer est un excellent exemple de la façon dont la connaissance des processus fondamentaux d'une maladie peut orienter le développement de nouveaux traitements. Une vingtaine de médicaments dirigés contre les effets dévastateurs de cette maladie et offrant des raisons d'espérer aux millions d'individus qui en souffrent sont actuellement en train d'être essayés.

    • Question n° 10 : faux.

    La recherche n'a pas mis en évidence de limite aux capacités d'apprentissage du cerveau. Durant les 10 premières années de la vie, la partie du cerveau responsable de l'apprentissage se « câble » à un rythme extrêmement rapide, compatible avec une période où l'acquisition des connaissances serait particulièrement intense. Le fait est, néanmoins, que les personnes sachant rester mentalement actives dans leur vieillesse, et qui retournent par exemple à l'université ou apprennent une langue, peuvent continuer à se cultiver, à stimuler leur mémoire et à mener une vie gratifiante. Les chercheurs pensent qu'il est aussi important pour la santé d'avoir une activité mentale que physique.

    • Question n° 11 : réponse C : les atteintes du cerveau et du système nerveux.

    Malgré les progrès prodigieux des neurosciences, les atteintes du système nerveux restent la première cause d'incapacité et sont responsables d'un nombre plus élevé d'hospitalisations et de soins plus longs que presque toutes les autres maladies réunies. Première cause de mortalité, le cancer et les maladies cardio-vasculaires affectent essentiellement les personnes d'âge moyen ou avancé et sont généralement brefs par rapport à la durée totale de la vie, alors que les désordres cérébraux commencent souvent dès la naissance ou le début de l'âge adulte et sont le plus souvent longs. Les recherches contribuant à prévenir, traiter ou réparer les atteintes du cerveau sont appelées à avoir un impact formidable sur la société.

    • Question n° 12 : réponse D : toutes les maladies ci-dessus.

    La recherche sur le cerveau aide à briser le mythe selon lequel il n'y aurait pas de traitement efficace de la dépression. Les chercheurs qui étudient le cerveau ont montré que la dépression était une maladie biologique, ayant, au même titre que le diabètediabète ou l'hypertension artérielle, un substratsubstrat organique. Il existe depuis peu des antidépresseursantidépresseurs entraînant moins d'effets secondaires. Combinant médicaments et mesures psychologiques, les traitements peuvent aider 70 à 90 % des personnes souffrant de dépression à mener une existence normale et productive, soit un taux de réussite supérieur à celui que l'on observe pour le diabète ou l'hypertension artérielle.

    Après avoir réalisé ce quiz, vous comprenez mieux pourquoi les scientifiques affirment que le cerveau est le plus important de tous les organes. Vous savez également qu'il a une capacité extraordinaire à se développer et à changer, et que ce que vous faites durant votre vie peut avoir une influence directe sur ces changements.

    Malheureusement, des millions de personnes vivent au quotidien les effets dévastateurs que peut engendrer une atteinte cérébrale. Peu de gens réalisent toutefois le coût social que cela représente. Les atteintes du cerveau sont plus invalidantes que n'importe quelle autre maladie. Mettant au jour les mécanismes profonds des pathologies cérébrales, rompant le silence qui entourait les maladies mentales et donnant de l'espoir où il n'y en avait pas, la recherche sur le cerveau a accompli des progrès remarquables. Ce que l'on peut voir n'est toutefois que la partie émergée de l'iceberg. Il est certain que des avancées significatives vont encore être réalisées au cours des prochaines années.