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    Afin de tenter d'établir des prévisions, il faut surveiller les volcansvolcans par diverses techniques et faire de la préventionprévention.
    Jacques-Marie Bardintzeff prélève un fragment de lave solidifié sur l'Etna, en avril 2000. © J.-M. Bardintzeff, tous droits réservés, reproduction interdite

    Jacques-Marie Bardintzeff prélève un fragment de lave solidifié sur l'Etna, en avril 2000. © J.-M. Bardintzeff, tous droits réservés, reproduction interdite

    Connaître l'histoire du volcan

    Les éruptions anciennes du volcan constituent une référence pour envisager les éruptions futures. Les dépôts solides (laveslaves solidifiées, cendres) qu'il a rejetés jadis en constituent les témoins. On les identifie précisément (la pétrographie est l'étude des roches et des minérauxminéraux qu'elles contiennent). Puis on essaye de les dater (géochronologie) pour reconstituer la vie du volcan.

    Jacques-Marie Bardintzeff prélève un fragment de lave solidifié sur l'Etna, en avril 2000 . © J.-M. Bardintzeff, tous droits réservés, reproduction interdite

    Jacques-Marie Bardintzeff prélève un fragment de lave solidifié sur l'Etna, en avril 2000 . © J.-M. Bardintzeff, tous droits réservés, reproduction interdite

    Surveiller le volcan

    Pour les volcans les plus dangereux, il faut disposer d'un observatoire permanent où un personnel qualifié se relaie 24 heures sur 24. On dispose aussi de stations de surveillance automatique, disposées sur l'édifice volcanique et reliées à l'observatoire central par radio haute fréquence.

    Une station de surveillance volcanique au pied du Yasour, au Vanuatu. De gauche à droite : un pluviomètre, un séismographe et une sonde thermique. Un panneau solaire permet d’alimenter les batteries. © J.-M. Bardintzeff, tous droits réservés, reproduction interdite

    Une station de surveillance volcanique au pied du Yasour, au Vanuatu. De gauche à droite : un pluviomètre, un séismographe et une sonde thermique. Un panneau solaire permet d’alimenter les batteries. © J.-M. Bardintzeff, tous droits réservés, reproduction interdite

    Différents types d'appareils spécifiques permettent une surveillance rigoureuse du volcan.

    Des sismographes détectent de petites secousses appelés « tremors », témoins de la montée du magmamagma. Ces signaux se produisent le plus souvent entre 24 et 48 heures avant une éruption, parfois quelques jours ou au contraire quelques dizaines de minutes seulement.

    Station de surveillance (GPS différentiel) utilisée par l'observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise pour mesurer les déformations du volcan de l'île de la Réunion. © B. Navez, CC by-nc 2.0

    Station de surveillance (GPS différentiel) utilisée par l'observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise pour mesurer les déformations du volcan de l'île de la Réunion. © B. Navez, CC by-nc 2.0

    Parallèlement, cette montée magmatique, provoque un gonflement de l'édifice, à une échelle millimétrique, centimétrique ou décimétrique. Les fissures s'écartent. Des géodimètres permettent de mesurer une distance précise entre deux points repères. à plus grande échelle, on utilise des rayons lasers, qui se réfléchissent sur des micro-réflecteurs installés sur le volcan. Des inclinomètres permettent de détecter des variations de pentes.

    Jacques-Marie Bardintzeff (à gauche) avec Giuseppe Puglisi (au centre) et Biagio Puglisi (à droite) de l'Institut national de géophysique et volcanologie de Catane, lors de mesures de distance et de déformation sur l'Etna, en avril 2000. © J.-M. Bardintzeff, tous droits réservés, reproduction interdite

    Jacques-Marie Bardintzeff (à gauche) avec Giuseppe Puglisi (au centre) et Biagio Puglisi (à droite) de l'Institut national de géophysique et volcanologie de Catane, lors de mesures de distance et de déformation sur l'Etna, en avril 2000. © J.-M. Bardintzeff, tous droits réservés, reproduction interdite

    Les fumerollesfumerolles peuvent changer de température, de composition ou de débitdébit, annonçant une variation de l'activité du volcan.

    Les images prises par les satellites permettent, à distance, le suivi régulier du volcan.

    Des cartes de risques volcaniques sont dressées, où les zones menacées sont repérées à l'aide de couleurs significatives : rouge pour les zones à plus hauts risques, puis orange, jaune et vert pour les régions complètement à l'abri.

    La protection civile

    Il faut expliquer aux populations menacées ce qu'est exactement un volcan, les différents dangers qu'il présente, ce qu'il faut faire ou ne pas faire en cas d'éruption. Des plans d'alerte, de secours et d'évacuation sont établis par les autorités civiles, prenant en compte les différents scénarios éruptifséruptifs susceptibles de se produire. Des antennes médicalisées spécialisées doivent également être prêtes à intervenir sur les lieux de l'éruption pour porter secours aux blessés. Des progrès significatifs ont été réalisés depuis une vingtaine d'années dans les domaines de la surveillance, de la prévision et de la prévention des éruptions.